86 Iere L eçon. Economie animale.
Son canal intestinal est souvent beaucoup plus long
que celui de la larve. Les parties de la génération
remplissent la plus grande partie de l’abdomen.
Cet ordre pourroit être lui-même subdivisé en familles,
dont plusieurs ont de très-bons caractères anatomiques
; par exemple : Les scarabées ; leur larve
a un canal alimentaire divisé en estomac, intestin
grêle, colon et rectum ; le colon est gros et boursouflé
; l’estomac a plusieurs couronnes de cæcums;
les trachées sont tubùleuses. L ’insecte parfait a des
intestins très-longs, minces, sans dilatations sensibles
: ses trachées sont vésiculaires ; ses testicules
sont très-nombreux. Les carnassiers , qui ont six
palpes : leur canal intestinal, dans l’état parfait,
est très-court; ils ont deux estomacs, dont le second
est velu par dehors, etc.
Le second ordre des insectes à mâchoires est
celui des orthoptères ou ulonates. Les étuis de
leurs ailes sont mous ; elles se replient en éventail
dessous. Leurs mâchoires sont recouvertes par une
pièce particulière, nommée galèle. Leur estomac est
quadruple ; souvent même il y en a plus de quatre :
leurs vaisseaux hépatiques sont extrêmement nombreux
et multipliés. Ces insectes ne subissent qu’une
demi-métamorphose ; on voit même souvent dans
leurs larves l’ébauche des parties de la génération.
Le troisième de ces ordres comprend les nèvro-
ptères , dont les quatre ailes sont garnies de nervures
qui se croisent en forme de treillis. Il paroît
peu naturel dans son ensemble , n’ayant pas beau-
Art. V. Division des animaux. 87
coup de caractères anatomiques communs ; mais il
comprend quelques familles naturelles remarquables,
comme : Les libelles ou odonates ,* leur larve
atteint sa proie de loin, par l’extension subite qu’elle
peut donner à la lèvre inférieure ; son canal a limentaire
est court, droit, et peu dilaté à l’endroit de
l’estomac ; le rectum est en même temps l’organe
principal de la respiration , les trachées y prennent
presque toutes leurs racines : les parties internes
de l’insecte parfait sont plus grêles que celles de la
larve , et ses trachées sont vésiculaires. Les agna-
thes : leur larve est long-temps sans se métamorphoser
, mais l’insecte parfait périt au bout de
quelques heures; il n’a que des vestiges de mâchoires,
etc.
Le quatrième ordre est celui des hyménoptères
ou piézates , qui ont quatre ailes veinees ,mais non
en treillis. Ces, insectes ont des rapports avec les
coléoptères par la disposition de leurs mâchoires
et par leur métamorphose complète. Leur canal
intestinal, fort gros dans l’état de larve , l’est beaucoup
moins dans l’insecte parfait, ou il n’a qu Une
ou deux légères dilatations. C’est parmi les hyménoptères
que se trouvent les insectes les plus industrieux
, et notamment les abeilles.
Enfin il ,y a un petit nombre d’insectes à mâchoires
, sans ailes, dont il n’y a rien à dire de
général concernant leur anatomie.
Les zoophytes se divisent très-naturellement,
selon l’ordre de leur simplicité. Le premier ordre,
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