i58 IF L eçon. Des organes du mouvement.
annulaires, et dans le second, leurs muscles longitudinaux.
C’est aussi de cette manière qu’agissent les muscles
qui doivent alonger ou raccourcir , relâcher ou
roidir quelque partie molle du corps , comme la
langue de l’homme et des quadrupèdes, les cornes
du limaçon.
Le coeur, les intestins, les artères , ont aussi des
muscles de cette espèce.
D ’autres muscles sont destinés à ouvrir ou à fermer
quelque ouverture molle : alors les uns l ’entourent
comme des anneaux ; on les nomme sphincters :
les autres s’insèrent d’une manière plus ou moins
directe aux bords de l ’ouverture. Lorsqu’ils Sont
étendus uniformément autour , elle conserve sa
figure, et se dilate ou se resserre uniformément. La
paupière du poisson lune, l ’anus du limaçon, en
sont des exemples. Lorsque ces muscles ont des directions
différentes , et forment divers angles avec
les bords qu’ils doivent écarter, la forme de l’ouverture
est fort variable ; telles sont les lèvres de
l'homme : aucun animal n’approche de lui pour
la mobilité de cette partie; aussi aucun d’eux n’a-t-il
une physionomie aussi expressive.
Un troisième emploi des muscles est d’étendre
ou de replier comme un rideau une membrane qui
doit couvrir quelque partie , telle que les paupières
de l’homme , des quadrupèdes et des oiseaux.
Lorsque ces muscles sont dans l ’épaisseur même
de la membrane , leur disposition est pareille a
celle dont nous avons parlé tout à l’heure ; mais
lorsqu’ils sont placés en dehors , il y a des dispositions
de poulies assez compliquées. Nous les exposerons
en parlant de l’oeil des oiseaux.
Un quatrième emploi des muscles peut être de
faire tourner ou rouler une masse globuleuse, libre
et appuyée de toutes parts , comme l’oeil dans l ’orbite,
ou la bouche du limaçon dans sa tête. Ils entourent
alors cette partie comme des portions de
cerceau , et elle se tourne du côté du muscle qui
se contracte le plus.
Ces quatre modes d’action reviennent, au fond ,
tous , à celui des sphincters , ou des muscles circulaires
: ce sont toujours des portions de ceinture
ou des ceintures entières, qui se rétrécissent ou se
serrent sur les parties qu’elles ceignent.
Les suivans, dans lesquels les muscles agissent
sur des os ou d’autres parties dures , peuvent être
comparés à l’action des cordes au moyen desquelles
on tire quelque objet résistant. La partie tirée peut
l’être également dans toutes ses parties , de manière
qu’elle demeure toujours parallèle à elle-même.
Tel est le mouvement par lequel nous élevons
ou nous abaissons notre os hyoïde et notre larynx.
Les fibres musculaires peuvent y être considérées
comme des cordes qui tirent dans le sens même
dans lequel le mouvement doit se faire ; ce qui
est leur emploi le plus avantageux : c’est ce que
nous voyons dans les muscles sterno-hy oïdien, et
gènio-hyoïdlen : ou si elles divergent, elles sont en