2o8 IIP Leçon. Des os et des muscl. du tronc.
en vertébrales proprement dites ; mais elles ne
sont pas situées de même que celles des mammifères.
Les vertébrales sont le plus ordinairement
en defaut ; il y en a quelquefois aussi en arrière.
L'extrémité vertébrale est bifurquée ; l’une des
fourches porte sur le corps de -la vertèbre, et
l’autre sur son apophyse transverse. L ’extrémité
sternale reçoit une portion osseuse qui remplace
lé cartilage sterno-costal ; elle fait avec cette portion
un angle obtus , dont la partie rentrante est
dirigée en devant.
La partie moyenne de la- côte présente en outre
une particularité caractéristique. Elle porte à son
bord postérieur une apophyse appîalie , alon-
géd , dirigée obliquement en arrière, au-dessus
de la côte qui suit; de manière que toutes ces
.côtes prennent des points. d’appui les unes sur les
autres.
Le sternum des oiseaux est très-large, presque
quarré. Il a peu d’épaisseur. Il recouvre non
seulement le thorax, mais une grande partie de
l ’abdomen. Sa face interne ou postérieure -est
concave , l’antérieure convexe ;• et dans tous Geux
qui volent , elle porte sur sa ligne moyenne
une crête saillante en forme de quille de navire.
L ’extrémité claviculaire de l ’os ekt comme tronquée
pour recevoir latéralement les deux grosses
"clavicules. L ’extrémité abdominale est plus mince ;
souvent elle est percée de trous pour rendre l ’os
plus léger. Elle est aussi tronquée quelquefois, et
Art. III. Des côtes et du sternum. 200
ne porte que deux angles plus ou moins alongés ,
quelquefois trois très - distincts de chaque côté,
comme dans le jaca na, le martin-pêcheur.
La grandeur du sternum et la forme de sa
crête étoient destinées à donner aux muscles abais-
seurs de l’aile des attaches très-étendues. Elles varient
selon que l’oiseau a besoin de voler plus ou
moins haut, plus ou moins vite , plus ou moins
long-temps.
Le sternum de Y autruche et du casoar , qui ne
volent point, n’a point de crête ; mais il est grand
et bombé comme un bouclier.
C’est l’étroitesse du sternum qui donne aux râles
et aux poules d’eau cette forme comprimée qui
caractérise leur habitus.
Il est de même fort étroit et entièrement osseux
dans les grues et les demoiselles de Num idie, dont
les mâles ont, en outre , le haut de la quille creusé
pour loger les circonvolutions de la trachée artère.
Dans les gallinacés , la crête du sternum ne
commence que fort bas, et elle n’est indiquée
vers le haut que par deux lignes saillantes qui
s’élèvent insensiblement en courbe concave pour
former cette quille. Elles sont aussi doubles, mais
petites, dans la chouette et la spatule.
Les hérons , le cygne, les moineaux, le corbeau
, n’ont qu’une ligne saillante à l’origine de la
quille. Dans le héron, elle est très-saillante et à
tranchant convexe ; dans le cygne et le canard,
®lle est en ligne droite.
A O