466 VIe Leçon. M ouv. des an. sans vert.
fibres circulaires de sa peau ; alors son corps diminue
de diamètre , et s’alonge. Quand son extrémité
libre est parvenue ainsi au point sur lequel
le ver a voulu la porter , il l ’y applique , et le
suçoir s’y colle pour devenir le point fixe d’un
nouveau mouvement : car l’animal, apres avoir
détaché son premier suçoir mis en usage , le ramène
yers le second, à l’aide des fibres longitudinales
de sa peau, et ainsi de suite. Yoilâ le
mécanisme de la progression des vers à disques
terminaux.
Le second ordre des vers qui ne marchent qu’en
s’appliquant par les deux extrémités de leur corps,
comprend le plus grand nombre des intestinaux.
Ceux-ci ne sont point aussi contractiles que les
sangsues, et leurs mouvemens sont plus lents. Leur
tête, au lieu d’être terminée par un disque, est
quelquefois armée de crochets, à l’aide desquels ils
se cramponent sur les parties qu’ils sucent. Tels
sont le taenia commun, le cucurbitain , les hy-
datides , les crampons , les èchinori n que , les
uncinaires, etc. etc. La disposition des crochets et
leur courbure varient beaucoup. Les naturalistes
les ont décrits.
A R T I C L E V I I I .
Des organes du mouvement dans les zoophytes.
Les organes du mouvement des zoophytes varient
tant dans leur nature , leur forme et leur action,
que pour en donner une idée précise, nous serons
obligés de les étudier particulièrement et successivement
dans certains ordres de ces animaux. En
effet, il y a souvent plus de différence de forme
entre un animal infusoire et un échinoderme, par
exemple, qu’entre un reptile et un poisson , qu’entre
un poisson même et certains mammifères.
Dans l’examen des parties qui servent aux mouvemens
des zoophytes , nous suivrons la marche
des naturalistes, et nous les étudierons d’abord dans
ceux qu’on appelle échinodermes, qui, pour la
plupart, ont des pieds rétractiles nombreux, et
une enveloppe plus ou moins solide.
Ces pieds rétractiles sont des espèces de suçoirs
dont l’organisation est à-peu-près semblable dans
les trois genres qui composent cet ordre. Chacun
de ces suçoirs peut se contracter isolément. Leur
lorme est, à peu près , celle d’une ampoule à long
tube, remplie d’une humeur très-fluide, dont les
parois sont formées par des fibres circulaires. La
portion tubuleuse ou alongée de ces ampoules est
la seule qui paroisse au-dehors de l’animal quand il
a le pied alongé. Elle est terminée par une espèce
G g 2