Dans les rongeurs, la forme générale et la position
du bassin est à-peu-près la même que dans les carnassiers
j les os des îles regardent plus ou moins en
avant, ou plutôt en dessous , selon les espèces ; la
ligne saillante de leur face abdominale se continue
parallèlement à l’épine , jusqu’à leur crête qui est
très-étroite. Cette saillie donne quelquefois à ces os
une forme prismatique, dont leur tranchant véritable
ne.sesroit qu’une arête. Leur épine se recourbe
en dehors.
C’est aussi là la forme des iléons dans les tatous,
les pangolins et les fourmiliers , tandis que les
paresseux les ont très-larges , regardant en avant,
avec un pubis circulaire très-grand , ce qui leur
donne un détroit fort large et peu oblique. Ces
quatre genres ayant la tubérosité de l ’ischion rapprochée
, ou même soudée au sacrum , il n’y a
qu’un trou au lieu d’une échancrure ischiatique.
Le bassin du cochon ne diffère guères de celui
des carnassiers que parce que ses ischions se prolongent
davantage en arrière , et que l’échancrure
ischiatique entame davantage, l’os des îles.
Dans le tapir, et sur tout dans les ruminans , l’échancrure
s’élargissant encore davantage , le cou
de l’iléon s’alongeant, et son épine se prolongeant
en dehors , *cet os prend la figure d’un T ou d’un
marteau, articulé par une branche au sacrum, et
dont le cou feroit le manche. Sa face abdominale
regarde obliquement du côté de l’épine du clos. Son
cou forme avec l ’ischion un angle très-ouvert. On
voit saillir son épine au dessous de la peau , ainsi
que la tubérosité de l’ischion. La ligne qui passe
par ces deux points, forme avec l’épine un angle très-
prononcé. La cavité cotyloïde est à-peu-près au milieu
de cette ligne.
Dans les ruminans fortement râbles , comme les
boeufs, là partie antérieure est très-large. Le hufle
l’a même plus large que l’os n’est long , et presque
perpendiculaire au cou. Dans les espèces moindres,
elle devient de plus en plus étroite, et oblique en
dehors et en avant. Les chameaux l’ont arrondie.
C’est la face externe de l’os qui est concave dans
ces animaux. Le détroit antérieur forme , avec l’épine
du dos, un grand angle ; ce qui donne bien
plus cl’ampleur au ventre.
La figure de cet os est à-peu-près la même dans,
le cheval, mais il a lçs ailes très-larges , et le cou
fort court. La cavité cotyloide répond à-peu-près
au tiers postérieur de la ligne ci-dessus indiquée. ,
éléphant et le rhinocéros ont la partie anterieure
très-large en tout sens ; la crete en est arrondie
, la face abdominale concave. L ’aile qui est
du côté du sacrum est plus grande que l’autre dans
Xéléphant ; elles sont à-peu-près égales dans le
rhinocéros, et le cou ÿ est proportionnellement
plus long. Ces énormes bassins donnent aux ventres
de ces deux animaux leur monstrueuse capacité.
Le plan du détroit antérieur est presque perpendiculaire
à l’épine.
Le bassin des phoques ne diffère de celui des