d’avec les grenouilles et les salamandres , qui ont
la peau nue, parce que les deux premiers genres
pondent des oeufs tout fécondés , dont la coque est
dure, et que les petits qui en sortent ont la forme
qu’ils doivent toujours conserver; tandis que les
deux autres pondent des oeufs mous , qui s’enflent
après être entrés dans l’eau, et que leurs petits ont
d’abord une forme assez semblable à celle des
poissons , vivent comme eux dans l’eau , et respirent
par des branchies pendant un temps assez
long, après lequel ils prennent la forme de leurs
païens.
Les poissons se distinguent en deux familles principales
, très-différentes en nombre. La plus petite,
celle desc^o ndroptèry giens , ressemble assez à
certains reptiles, sur tout par les organes de la
génération de la femelle , qui consistent en deux
oviductus très-longs , aboutissant d’une part aux
ovaires, et de l’autre à une matrice commune.
La seconde famille comprend tous les autres
poissons, parmi lesquels l’anatomiste ne peut établir
d’autre distinction que celle qui est fondée sur la
dureté des. os, et qui sépare les poissons cartilagineux
des poissons osseux. Les autres caractères
employés par les naturalistes ont rapport à la
position respective des nageoires, et à quelques
pièces peu importantes qui peuvent se trouver de
plus ou de moins dans les parties qui recouvrent
extérieurement les branchies ; mais elles n’indiquent
rien de constant dans l’organisation interne.
La classe des mollusques se divise en trois ordres,
qui paroissent parfaitement naturels. Le premier
comprend les animaux nommés céphalopodes f
parce qu’ils portent les pieds sur la tête ; leur corps
est en forme de sac ; ils ont trois coeurs ; ils respirent
l’eau par des branchies ; leur bouche est au
centre des pieds , et ressemble à un bec ; leur tête
porte aussi des yeux très-grands, et a des oreilles
dans 1 intérieur ; leur estomac est musculeux comme
un gésier pleur foie est très-volumineux. Une glande
particulière produit une liqueur noire, qu’ils répandent
dans le besoin pour obscurcir l ’eau de la mer
et s’y cacher. Leurs sexes sont séparés.
Les gastéropodes , ainsi nommés parce qu’ils
rampent sur le ventre, forment le second, ordre.
Us ont une tete mobile, souvent pourvue de tentacules
; leur coeur est simple ; leurs organes de la
respiration varient en forme et en position , selon
les genres 5 leur foie est très-volumineux. Les deux
sexes sont reunis dans tous les individus : mais ils
ne peuvent se féconder eux - mêmes , et ils ont
besoin, pour cela, d’un accouplement réciproque.
Un grand nombre d’espèces sont pourvues de coquilles
, mais ces coquilles ne sont jamais bivalves.
C’est dans le troisième ordre, celui des acéphales,
qu’on en trouve de telles. Il y a bien quelques-uns
de ces animaux qui rampent aussi sur le ventre :
mais leur tête est enveloppée sous le manteau charnu
dont les coquilles sont doublées pou plutôt il n’y a
point de tete du tout, mais seulement une bouche.
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