ÎB8 Ier* L eçon. Économie animale.
culierement le nom de boyaux ou d’intestins; In-
dependamment des humeurs que leurs parois produisent
, il y en a qui sont séparées de la masse
du sang par des glandes , et qui pénètrent dans
1 intestin par des conduits particuliers. Les plus
remarquables et les plus générales de ces glandes
sont le foie et le pancréas. La première sur-tout,
qui produit la bile , est toujours d’un volume considérable
; et indépendamment de l’effet de sa
liqueur sur les intestins, elle en a un autre très-
marqué sur le sang lui - même , qu’elle débarrasse
de plusieurs principes.
C est dans les intestins que les alimens achèvent
de devenir propres à fournir les matières nécessaires
pour la nutrition. Ces matières sont absorbées
pendant l ’acte de la digestion , soit par les
pores memes de ce canal dans les animaux qui
n ont pas de circulation, soit, dans ceux qui en
ont une , par des vaisseaux très-déliés qui les portent
dans le système général des vaisseaux nourriciers.
Ce sont les vaisseaux lymphatiques qui,
très distincts des veines sanguines dans les animaux
voisins de l’homme, s’en rapprochent par degrés
dans les animaux inférieurs , et ne peuvent plus
en être distingués dans ceux dont le sang est blanc.
Les vaisseaux lymphatiques et les veines sanguines
ont des parois minces sans fibres apparentes, et
sont garnis intérieurement de valvules toutes dirigées
dans le sens que doit avoir le fluide qu’ils
çharient, c’est-à-dire du côté du coeur. Les artères
uu contraire sont robustes et musculeuses , mais
I n’ont point de valvules, l’impulsion violente du
I coeur suffisant pour y imprimer au sang une direc-
I tion constante.
Mais le chyle, ou la liqueur produite par la
I digestion, ne suffit pas pour renouveler le sang
I veineux, et pour lui rendre la faculté de nourrir
! les parties -, il faut qu’il éprouve le contact de l’air
I avant de rentrer dans le torrent artériel. C’est ce
I qui s’opère par la respiration. Ses organes con-
I sistent en général, dans les animaux qui ont des
I vaisseaux sanguins, en une ramification de ces
I vaisseaux, qui multiplie leur surface à tel point,
I que presque toutes les molécules du fluide ne sont
! séparées de l’élément ambiant que par une pellicule
I assez mince pour ne pas èn arrêter l’action. Cette 1 ramification se fait sur les parois de certains feuillets
I dans les animaux aquatiques ,*etsur celles de cer-
I taines cellules dans les animaux aériens. Dans le jfre-
1 mier cas, l’organe se nomme branchie ,* dans le
I deuxième, poumon. Lorsqu’il n’f a point de'yais-
I seaux, l’air arrive dans toutes les parties du corps et
| agit sur le fluide nourricier à l ’instant même où il se
I combine avec lès parties du corps qu’il doit nour-
I rir : c’est le cas des insectes qui ont des trachées.
J On sent aisément qu’il doit y avoir des organes
| musculaires appropriés à chacune de ces espèces
J de respiration pour attirer ou chasser le fluide
ambiant vers l’endroit où il doit agir sur le sang.
| C’est l’office des côtes, du diaphragme, des muscles