dilations contraires et alternatives, ce qui est aisé
en marchant, que de les empêcher tout-à-fait.
Lorsque l’homine veut marcher sur un terrein
Uni, il porte d’abord un de ses pieds en avant j
alors son corps est également appuyé sur les deux I
jambes. L ’angle que celle qui est la plus avancée |
fait avec le tarse est obtus ; celui de l ’autre est I
aigu. Il étend ensuite le talon de celle-ci; Le bout I
du pied ne pouvant repousser le so l, il faut que I
le talon et tout le reste de la jambe soient élevés ; I
car autrement, le talon ne pourroit s’étendre. Par 1
là , le bassin et le tronc sont portés en haut, en
avant et un peu de côté, en tournant autour du point I
fixe que leur fournit le pied immobile, et par un I
rayon, qui est la jambe qui appartient à ce pied,l
laquelle vient à faire avec lui un angle toujours I
plus petit} alors la jambe qui a donné cette im-I
pulsion est aussi portée en avant, pour y appuyer I
son pied sur le sol 5 et l ’autre t jambe , qui vient I
ainsi à faire un angle aigu avec le pied , étend à I
son tour son talon , et fait de même tourner le I
bassin et le tronc sur la première jambe.
On voit que , par ces mouvemens, le centre de I
gravité du corps est porté en avant à chaque pas,
mais qu’en même temps ilse porte alternativement
à droite et à gauche pour être soutenu par les deux
jambes, chacune à leur tour. On voit aussi que
chaque jambe, immédiatement après avoir étendu
son talon , se fléchit et s’élève pour se porter en
avant $ s’étend pour appuyer son pied sur le soi}
tourne sur ce pied comme sur un point fixe pour
recevoir le poids du corps } puis étend de nouveau
son talon pour .reporter ce poids sur l’autre
jambe.
Chaque jambe portant a son tour le corps y comme
dans une station qui se feroit sur un seul pied ,
les extenseurs de la cuisse et du genou agissent
alors pour empêcher ces articulations de s’affaisser.
Les fléchisseurs de ces mêmes articulations agissent
l’instant d’après, lorsque cette jambe, après avoir
poussé le corps sur l’autre, doit être relevée pour
se porter en avant. Les trois articulations principales
de chaque jambe sont dirigées en sens con-
Ü traire , afin que , dans leur flexion, le pied sô
trouve elevé immédiatement au-dessus de la place
j qu il occupoit dans leur extension. Sans cela, elles
[;n aiiroient pu se fléchir sans jeter le pied en avant
ou en arrière.
Ce mouvement d’ondulation du corps ne pouvant
se faire d’une manière parfaitement égale des
deux côtés, est ce qui empêche l ’homme de marcher
en ligne droite , et même de conserver une
direction constante, s’il ne fait pas une grande attention
pour corriger ses écarts. Voilà pourquoi un
homme ne peut marcher droit les yeux fermés.
Lorsque 1 on marche sur un plan incliné descendant
, ou lorsqu’on descend un escalier, la jambe
avancée est plus basse que celle qui est restée en
arrière } et le corps tomberoit sur la première avec
une vitesse dangereuse et fatigante, si on. n’a voit
HÉ à