et des cachalots, deviennent, par la macération,
aussi distinctes que celles d’un bois à demi pourri,
quoiqu’elles ne suivent pas à beaucoup près pour
la grandeur la proportion des animaux auxquels
elles appartiennent, la fibre osseuse ayant en général
, ainsi que la musculaire , des dimensions qui
paroissent dépendre plutôt de son mélange cliy-
mique que d’autres circonstances.
Les os des oiseaux sont d’une substance mince,
ferme, élastique, et qui semble formée de lames
collées les unes sur les autres. Les reptiles et les
poissons montrent en général plus d’homogénéité :
la matière calcaire semble plus uniformément répandue
dans la gélatineuse ; et cela devient d’autant
plus marqué, qu’on s’approche davantage des
poissons cartilagineux, dans lesquels la gélatine
prend le dessus et semble masquer les parcelles
de phosphate qui s’y mêlent.
Plusieurs animaux n’ont point de grandes cavités
médullaires, même dans leuré os longs. On
n’en trouve aucune dans ceux des cétacés et des
-phoques. Caldesi avoit remarqué ce la , il y a
long-temps, à l’égard de la tortue ; et je l’ai observé
comme lui : cependant le crocodile en a
de très-marquées.
i. Il se développe encore dans certains os d’autres
cavités qui ne contiennent point de moelle , et
qui portent le nom de sinus : elles communiquent
plus ou moins immédiatement avec l’extérieur.
L'homme en a dans l’os frontal, dans le sphé-
Art. II. De la substance des os.
nôide, dans les os maxillaires qui communiquent
avec la cavité nasale.
Dans plusieurs mammifères, ces sinus s’étendent
beaucoup plus loin ; ils pénètrent dans une grande
partie de l’épaisseur du crâne ; ils vont jusqu’à
l’occiput dans le cochon ; et ce sont eux qui gonflent
si singulièrement le crâne de Y éléphant. Ils
pénètrent jusque dans l’épaisseur des os des cornes
dans les boeufs, les boucs et les moutons. Les
gazelles ont seules, parmi les animaux à cornes
creuses, le noyau de leur corne solide ou spongieux,
sans grande cavité.
Nous avons d’autres sinus dans l ’os temporal,
qui communiquent avec la caisse du tympan. C’est
sur-tout dans les oiseaux que ceux-ci s’étendent ;
ils y occupent autant de place que les sinus du nez
dans les quadrupèdes ; ils ont même sur le crâne de
la chouette le même effet que les autres sur celui
de l’éléphant.
Les oiseaux ont à cet égard une structure fort
particulière : tous leurs os, presque sans exception
sont vuides à l’intérieur ; mais leurs cavités 11e contiennent
que de l’a ir , et jamais de moelle. Ce sont
de véritables sinus dans leur genre, qui, au lieu
de se borner à la tête, comme ceux des quadrupèdes
, s’étendent à tout le squelette, et qui sont en
communication directe avec les poumons; l’air qu’on
pousse dans la trachée artère, sortant par un trou
fait à un os quelconque, et réciproquement. Cette organisation
réunit dans leurs os la légèreté et la force