Les espèces qui se servent le plus souvent cl’un
de leurs pieds pour porter à la bouclie , pendant
qu’elles sont debout sur l'autre , sont les peri'o-
quels et les chouettes ,* d’une part à cause, de M
disposition commode de leurs doigts , et de l’autre,
à cause de la pesanteur de leur tête, qui leur eau-
seroit des chûtes: fréquentes , s’ils vouloient tou-
jours la porter en avant pour 1 becqueter.
Les espèces d’oiseaux de rivages q u i, par la
nature de leurs articulations, n’ont pas besoin de
grands efforts pour les tenir étendues, ont l’habitude
de rester sur un seul pied , en tenant de
l’autre une pierre ou quelque autre corps pesant
pour se donner plus d’aplomb,
Le caméléon, parmi les reptiles , semble être
aussi avantagé que les quadrumanes parmi les mammifères,
relativement à la faculté; d-e grimper,
à cause de ses mains en tenaille et de sa queue
prenante.
A R T I C L E I V .
D u saut.
Le saut est. un mouvement qui élève le corps
tout entier au-dessus du soi , et par lequel il ; est
comme jeté en l’air, et demeure sans aucun appui,
pendant un instant,, dont la longueur dépend de
la force de la projection.
Le saut se fait par un déploiement subit des articulations
inferieures jusqu’à la dernière inclusivement,
qui avoient été ployées auparavant plus que
de coutume. Ce déploiement imprime aux os qui
les composent des mouyemens violens de rotation,
dont l’impulsion se communique au centre de gravité
du corps , et le lance avec une vitesse déterminée
, plus ou moins directement opposée à la
pesanteur.
Le corps sautant doit etre considéré comme un
projectile qui perd par degrés la vitesse qu’il a
acquise pour monter , parce que la pesanteur lui
imprime à chaque instant une vitesse contraire.
Ainsi sa vitesse de départ étant donnée, on peut
I determmer le chemin qu’il décrira dans l ’a ir ,
l’instant et le lieu de sa chute.
La vitesse du départ, et par conséquent l’étendue
du sautdépend de la longueur proportionnelle
des os , et de la force des muscles. Aussi
les animaux qui sautent le mieux sont - ils ceux
qui ont les cuisses et les jambes de derrière les
plus longues et les plus épaisses , comme les Jcan-
guroos, les gerboises, les grenouilles, les altises ,
les sauterelles, les puces , etc.
L ’espace que les petits animaux franchissent
d’un seul saut est plus considérable , à proportion,
que celui que franchissent les grands animaux ,
parce que , lorsque les forces sont proportionnelle«
aux masses , elles leur impriment des vitesses
égales , et les espaces parcourus dépendant uniquement
des vitesses , ils doivent 'être à peu près
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