cou en arrière lorsque la tête est très-alongée, et il
la porte en devant lorsqu’elle est en arrière.
Des troisième, quatrième et cinquième vertèbres
du cou naît, sur leurs apophyses articulaires, un
muscle formé de trois languettes, lesquelles, après
s’être réunies , forment deux tendons dont l ’un
s’insère à l ’apophyse transverse de la première , et
l ’autre à l’apophyse épineuse de la seconde. Ce
muscle fléchit le cou sur lui-même en lui faisant
décrire une courbe dont la convexité est en dessous,
mouvement qui ramène la tête sous le test.
L ’analogue du long du cou naît sous la carapace
au-dessous du corps de la seconde vertèbre dorsale,
et monte le long du cou en fournissant des languettes
aponévrotiques à toutes les apophyses transverses
jusqu’à la deuxième où il s’insère. C’est encore
un rétracteur de la tête.
Il y a des muscles interarticulaires bien prononces
, qui , par leur contraction , doivent relever
chacune des vertèbres et par conséquent étendre
le cou.
L ’analogue du transversaire épineux, situé à la
partie postérieure du cou , vient de toutes les apophyses
transverses supérieures, et s’insère aux
apophyses épineuses jusqu’à la sixième.
Enfin un muscle court qui vient de dessus le corps
des premières vertèbres dorsales au-dessous de la
carapace , s’insère aux apophyses articulaires de la
sixième et de la septième vertèbre cervicale. C’est
un muscle propre à cet animal qui commence à opérer
l’extension du cou , lorsque la tête est cachée
sous le test.
E. Dans les poissons.
Les muscles de l’épine des poissons sont très-
dilférens de ceux des autres animaux à sang rouge.
Leur situation et leur action sont absolument changées.
Dans les mammifères, les oiseaux et les reptiles,
ces muscles sont situés au-devant ou en arrière des
vertèbres. Dans les poissons , au contraire , ils sont
places latéralement. De cette dilférence de position
dépend celle du mouvement produit. Chez les
premiers, la colonne vertébrale se fléchit principalement
en avant, ou se redresse en arrière. Son
mouvement latéral est moins sensible : il est beaucoup
plus marque dans les poissons chez lesquels
il produit l ’action de nager j tandis que le mouvement
de l’épine, du côté du ventre ou du dos,
est presque nul.
Les fibres charnues qui déterminent le mouvement
de la colonne vertébrale , sont entrelacées
d’une manière si compliquée , qu’on ne peut guères
les distinguer que par plans, et c’est ainsi que nous
allons les considérer.
Lorsqu’on a enlevé les écailles et la peau , on
trouve au-dessous une masse charnue , composée
i°. de fibres réunies en petits trousseaux, parallèles
et longitudinaux,disposés en arcs, dont la convexité
regarde la tête. Tons ces* arcs sont reçus les uns