Lorsque l’animal, renfermé dans sa cqquille,
veut en ressortir, son pied et sa tète y sont forcés
par des fibres circulaires qui entourent Je corps
immédiatement au-dessus du pied.
A R T I C L E I I I .
Des organes du mouvement des mollusques
acéphales.
Les mollusques acéphales ont le corps enveloppé
par une membrane en grande partie musculeuse,
qu’on nomme le manteau.. Cette enveloppe charnue
est plus ou moins complète, selon les genres,
comme nous le verrons par la suite.
En général, le manteau est recouvert par des
valves ou coquilles dont les formes et les proportions
varient. Peu de genres sont privés de cette
enveloppe solide. Tels sont cependant les ascidies
et les biphores. .
Les valves des coquilles sont disposées de manière
4 pouvoir se mouvoir Fune sur l’autre , à
l’aide d’avances osseuses qui sont Reçues dans l’une
d’elles, ou qui se reçoivent réciproquement, et
forment une véritable charnière. Elles sont en
outre réunies par un ligament élastique , de substance
cornée, qui tend continuellement à les ouvrir.
La charnière des coquilles offre tant de différences
, que les naturalistes en ont tiré les caractères
des genres.
(En effet, les huîtres , les placunes , les pélérines
, les arondes , etc. n’ont point de dents clu
tout à leur charnière. Les pholades et les myes
en ont une seulement à l ’une des valves; mais elle
n’est point reçue dans une fossette. Les solens ont
la charnière fermée par une dent de chaque valve
qui fait saillie dans l’intérieur. Ces deux avances
se rencontrent et se meuvent l’une sur l ’autre.
Les anomyes1, les unio , les spondiles , les
cames et plusieurs autres ont une ou deux dents
sur une valve seulement, et elles sont reçues dans
des fossettes correspondantes de la valve opposée.
Les vènus, les bucardes et les madrés ont à
l’une et a l ’autre valve des dents qui se reçoivent
réciproquement. Enfin les arches ont une multitude
de petites dents qui s’engrènent les unes dans les
autres. Toutes ces conformations , ou facilitent le
jeu des charnières, ou en affermissent l’articulation;
enfin elles permettent une ouverture plus
ou moins grande des valves.
Le ligamént élastique, qui tend continuellement
a ouvrir les valves, n’est point toujours situé aux
mêmes points de la coquille. Les moules, par
exemple, ont le ligament à un des côtés des valves,
Les placunes ont un petit appendice osseux qui
fait saillie dans l ’intérieur de chaque valve ; et c’est
sur cette partie qu’est' reçu le ligament qui les tient
réunies. Les pernes ont à chaque valve plusieurs
fossettes opposées deux à deux, qui logent autant
de petits ligamens.