20 Ier* L eçon. Économie animale.
à des filamens qui semblent en être les molécules
élémentaires. Lorsque les petites lames
sont écartées, et qu’elles interceptent des vides
sensibles, elles forment ce qu’on nomme de la
cellulosité. Non seulement cette cellulosité enveloppe
et pénètre les parties les plus denses, mais
elle paroît presque toujours en former la base ;
car les membranes ne consistent qu’en une cellulosité
plus serrée , dont les lames sont plus rapprochées
, et plus exactement couchées les unes
sur les autres, et la macération les résout en une
cellulosité ordinaire. Les vaisseaux ne sont que
des membranes contournées en cylindres ; et toutes
les parties molles du corps, si on en excepte les
fibres, semblent être un assemblage de vaisseaux
, et ne différer entre elles que par la nature
des fluides que ces vaisseaux contiennent,
par leur nombre , leur direction , et la consistance
de leurs parois.
L ’analyse chymique de ces substances tant
solides que fluides nous y démontre un assez
petit nombre de principes qui se trouvent presque
tous dans chacune d’elles , quoique dans des proportions
très-différentes. Quelques terres j quelques
sels,le phosphore, le carbone, l’azoth, l’hydrogène,
l ’oxygène, un peu de soufre, un peu de fer, combinés
d’un grand nombre de manières , produisent
divers composés , comme la gelatine., 1 albumine ,
la fibrine , etc. , qui, en s’unissant a leur tour ,
forment les solides et les fluides animaux tels que
| nous les connoissons. Mais, tout éloignés que nous
S sommes d’une analyse complète, nous voyons assez,
non seulement que nous altérons ces composés par
nos, expériences , mais encore que plusieurs de
leurs principes échappent tout-à-fait à nos instru-
mens.
L ’organe général par lequel nous exerçons la
faculté de sentir, est la substance médullaire. Dans
tous les animaux où nous pouvons la distinguer,
1 elle est divisée en filets, qui, partant de certains
H centres, se distribuent à un grand nombre de parties
! du corps , où ils paroissent avoir encore d’autres
■ usages que celui de procurer des sensations. Les
B centres dont ces filets partent, communiquent en-
■ semble d’une manière plus ou moins intime, et
'fil • . 1 ippsi » il y a plusieurs de ces filets qui semblent n’avoir
| d’autre usage que celui d’établir ces communicas
fions.
Le nerf, touché immédiatement par un corps
■ étranger , nous fait sentir de la douleur, quoique
‘son contact avec les parties du corps qui lui sont
naturellement contiguës , n’ait point d’effet sensible
dans l ’état de santé. Ceux des nerfs par les-
Iquels nous avons la sensation des objets exté-
«rieurs, sont pourvus, à leurs extrémités, d organes
f disposés chacun d’une façon particulière , et qui
sont toujours dans un rapport admirable avec la
§ nature des objets que chacun de ces sens doit nous
I faire connoître.
L ’organe général du mouvement est la fibre
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