B. Dans les mammifères.
Les quadrupèdes digités ont presque tous les os
du tarse fort semblables à ceux de l’homme. Voici
les principales différences.
Dans les singes :
La facette de Pastragal qui regarde le péroné est
presque verticale : celle qui regarde la malléole
tibiale est au contraire fort oblique , et la production
antérieure de cet os est plus dirigée en-dedans.
Il en résulte que le pied appuie plus sur le bord
externe que sur la plante.
Le calcanéum n’a pas cette grosse tubérosité du
talon. Son extrémité postérieure est au contraire recourbée
vei’s le haut ( excepté le Pongo de B a tavia
, qui l’a comme l ’homme ).
Le premier cunéiforme est plus court que dans
l ’homme , et a un sillon marqué pour les muscles
propres au pouce.
L ’os métatarsien du pouce est de moitié plus
court que les autres , et s’en écarte librement.
Le tarsier et le galago ont le calcanéum et le
scaphoïde excessivement alongçs, ce qui rend toute
leur extrémité postérieure disproportionnée, et ce
qui pourroit faire regarder le pied d’un de ees animaux
comme une main avec son avant-bras.
Les pédimanes , dont le péroné égale le tibia par
en bas, ont l’astragal fort petit, articulé à-peu-près
également entre deux \ leur calcanéum est court :
A r t . VII. Des os du coude-pied.
le premier cunéiforme fort grand , et de forme sé-
nulunaire.’
lie sarigue a un petit os surnuméraire sur le bord
du premier cunéiforme.
Dans les carnivores , la saillie moyenne de la
face inférieure du tibia est plus forte , et le gin-
glyme plus prononcé que dans l ’homme. Les mou-
veniens latéraux y sont plus obscurs.
Le premier cunéiforme est moins grand à proportion
des autres.
Le talon est plus prolongé ; il se termine tout
droit dans ceux qui ne marchent que sur les doigts.
Il a un léger tubercule dans ceux qui marchent sur
la plante entière.
Ceux qui n’ont que quatre doigts ont le premier
cunéiforme plus petit.
Les chauve-souris ordinaires ont le calcanéum considérablement
al on gé. C’estunos stiloïde, caché dans
l’épaisseur des membranes de l’aile qu’il soutient;
mais dans la roussette, la tubérosité du calcanéum se
reporte au dessous du pied ; elle est recourbée
comme celle de l’os cunéiforme du carpe de l’homme.
Parmi les plantigrades, la taupeest remarquable,
parce que son tarse s’articule seulement avec le tibia
auquel le péroné est entièrement soudé par en bas.
Les rongeurs ont le calcanéum très-alongé en
arrière.
Parmi ceux d’entre eux qui ont cinq doigts parfaits
, on remarque ce qui suit :
Dans le castor, l ’os scaphoïde se divise en deux