L ’aponévrose plantaire ne tient point au muscla
plantaire grêle. Elle est Jixée d’une part au calcanéum
, de l’autre aux têtes inférieures des os
du métatarse, et aux bases des premières phalanges.
Elle n’est l’organe d’aucun mouvement volontaire.
B. Dans les mammifères.
Dans les singes, les fléchisseurs sont autrement
disposés. i°. Le plantaire grêle se continue manifestement
avec l’aponévrose plantaire , et lui
communique son action. 2°. Les deux longs fléchisseurs
et le court sont mêlés ensemble d’une
façon fort compliquée, que voici.
a. La partie du court fléchisseur qui va au
premier doigt est seule attachée au calcanéum.
Elle donne à ce doigt une languette perforée.
b. Le long fléchisseur du pouce (du moins
l ’analogue de celui qui mérite ce nom dans l’homme)
donne une languette au pouce, comme a l’ordinaire,
et deux languettes perforantes aux troisième et
quatrième doigts.
c. Le long fléchisseur commun donne deux
languettes perforantes au deuxième et au cinquième
doigts.
d. Les trois languettes perforées des troisième,
quatrième et cinquième doigts ne viennent pas
du calcanéum , comme dans l’homme ; mais leurs
fibres charnues sont attachées au tendon du fléchisseur
.commun que nous venons de décrire.
e. Les tendons de ces deux longs muscles sont
fortement unis.
f La chair carrée s’attache par une aponévrose
mince au tendon du long fléchisseur du pouce ,
et envoie une bande tendineuse forte à celui du
long fléchisseur commun.
Les courts fléchisseurs propres du pouce et du
petit doigt sont comme dans l’homme. Telle est
l’organisation du mandrill en particulier, et d’un
grand nombre de singes.
Dans d’autres, cependant, cela n’est pas toujours
tout-à-fait de même ; mais l’essenliel est constant.
Dans les autres quadrupèdes , le court fléchisseur
commun manque tout-à-fait ; mais le grêle
plantaire r devenu plus gros que dans l’homme
et les singes , y remplit l ’office de fléchisseur
commun peiforé.
Le long fléchisseur commun y est, comme à
l’ordinaire , perforant.
L ’un et l’autre fournissent autant de languettes
que le nombre des doigts l’exige ; quatre dans le
chien et le lapin , deux dans les ruminans , une
dans les solipèdes.
Quoique le chien , les ruminans et les solipèdes
n’aient point de pouce, le long fléchisseur du
pouce n’y existe pas moins ; il soude son tendon
a celui du fléchisseur commun perforant. Nous
ne l ’avons pas vu dans le lapin?