226 IIIe L eçon. Des os et des muscl. du tronc.
finissent par être non plus dessous , mais derrière
le crâne, et que le plan de ce trou, faisant toujours
avec le plan commun des orbites des angles plus
petits, lui devient parallèle, et finit par ne plus le
croiser au-dessous, mais au-dessus de la tête.
De là la différence de direction de la tête des
quadrupèdes , qui est telle , que , si l ’épine étoit
verticale, il faudroit, pour que la tête fût en équilibre
, que les yeux fussent dirigés en arrière, et
la bouche vers le ciel.
Dans la station à quatre pieds , la tête des qua
drupèdes n’est point soutenue sur l’épine par son
propre poids, mais seulement par les muscles et
les ligamens , et sur-tout par celui nommé cervical
, qui vient des apophyses épineuses des vertèbres
du cou et du dos , pour s’attacher à l’épine de l’occiput.
Comme l’homme n’a pas besoin de ce ligament
dans sa position ordinaire , il y est si foible , que
plusieurs anatomistes en ont nié l’existence.
Les quadrupèdes, au contraire , l’ont d’autant
plus fo r t, qu’ils ont la tête plus pesante , ou le
cou plus long. Dans le cheval, il tient aux apophyses
épineuses des vertèbres du dos dans une
largeur de deux mains $ et il se porte par des lanières
à trois ou quatre de celles du cou. Les carnivores
l’ont un peu moindre, mais c’est dans Y éléphant
qu’il est le plus fort ; il y entre dans un creux
particulier de l ’occiput. La taupe a ce ligament en
grande partie ossifié , parce qu’elle l’emploie nonseulement
pour soulever sa tête, mais encore des
niasses de terre considérables.
La face occipitale du crâne faisant dans les mammifères
, par sa position , un angle beaucoup plus
aigu avec sa calotte que dans l’homme, l ’arcade
occipitale y est plus vive et plus aiguë ; elle forme
des figures différentes selon les espèces. Les apophyses
mastoïdes, gardant toujours la même incli-
I naison avec le plan du palais, diminuent par degrés
j l’angle qu’elles font avec la face occipitale, et
j finissent par être dans le même plan qu’elle. I
Dans les singes , en général , les éminences mas- 1 toides sont presque effacées. Dans toutes les espèces
I qui ont le museau alongéet de fortes dents laniaires,
I les arcades occipitales supérieures forment une crête
I saillante. Tels sont particulièrement , le bonnet
1 chinois y le magot, le cynocéphale , le macaque,
I le papion, le mandrill et le pongo.
La chauve-souris a la base du crâne comme
J courbée. Le grand trou occipital se trouve absolu-
I ment en arrière : les apophyses transverses de la
I première vertèbre sont applaties sur les côtés : les
I caisses de l’oreille , qui sont très-grosses et comme
soufflées, présentent une grande saillie à la base
du crâne.
La base du crâne et l ’occiput de la taupe n’ont
aucune apophyse saillante.
Les ours, et en général les gros carnassiers ,
portent àla face postérieure de la tête des crêtes saillantes
, et dans une direction presque perpendicu-
P 2