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524 IIIe L eçon. Des os et des muscl. du tronc.
facettes étant plus planes , permettent un mouvement
de rotation de l’atlas et de la tête sur Y axis y
qui en a tiré son nom.
La partie antérieure de cette seconde vertèbre
produit une apophyse qui monte derrière la partie
antérieure de l’atlas, et s’articule avec elle par une
facette. On l’a comparée à une dent, et on l ’a
nommée odontoïde. Le reste du mouvement rotatoire
de la tête est produit par la torsion de la portion
cervicale de l’épine.
Enfin ses mouvemens d’inclinaison à droite et à
gauche sont produits en partie par son articulation
sur l’atlas, mais sur-tout par les cinq vertèbres cervicales
inférieures, auxquelles leurs facettes articulaires
, tournées directement en arrière, laissent
beaucoup de liberté dans le sens latéral.
Plusieurs ligamens affermissent cette articulation,
et facilitent ses mouvemens : les uns unissent les arcs
de l ’atlas avec l’occiput, et forment là deux fortes I
membranes j les autres enveloppent les condyles
dans leur articulation avec l ’atlas, et en font la
capsule articulaire. De plus , il part du sommet de
l ’apophyse odontoïde un ligament qui va s’insérer
au bord antérieur du. grand trou occipital, et qui
détermine l’axe du mouvement. Il y en a aussi de
latéraux. Enfin, pour que cette apophyse ne blesse
point la moelle épinière contenue dans le canal
vertébral, il y a un ligament situé transversalement
dans l’intérieur de l’anneau de l’atlas, qui
la maintient en situation.
La position des deux condyles sur lesquels la
tête porte , est telle , qu’ils partagent , à très-peu
près, en deux parties égales , une ligne qu’on ti-
reroit de la partie la plus saillante en arrière , jusqu’aux
dents incisives. Il en résulte que , dans la
station verticale, la tête est en équilibre sur l’épine.
Le plan du trou occipital est presque perpendiculaire
à celui des yeux, et parallèle à celui du palais ;
ce qui fait que, dans la station verticale , lès yeux
et la bouche sont dirigés en avant.
L ’homme est le seul dans lequel ces deux dispositions
aient lieu complètement. lies nègres mêmes
ont déjà la portion antérieure de la ligne ci-dessus
indiquée, plue grande que la postérieure , parce
que leurs mâchoires s’alongent un peu.
B. Dans les mammifères.
Dans l’orang -outang , non seulement les mâchoires
s’alongent encore plus , mais le trou occipital
semble se porter en arrière , et remonter vers
la face postérieure du crâne de manière que son
plan forme avec celui des orbites un angle de 6o°
seulement.
Ce prolongement va toujours en augmentant dans
les autres quadrupèdes , à mesure qu’ils s’éloignent
de l’homme. Non séulement les mâchoires, ou plutôt
la face, finissent par former plus des trois quarts
de la tête , mais encore l ’apophyse basilaire s’a-
longeant repousse graduellement le trou , et la
face occipitale en arrière et en haut, en sorte qu’ils
î. P