4552 V Ie L eçon. M ouv. des an. sans vert.
qui s’emboîtent les uns dans les autres, comme
les tubes d’une lunette, et dont il ne paroît souvent
au-dehors que le tiers de l ’étendue.
Tels sont les mouvemens dont le ventre des insectes
parfaits est susceptible.
5°. Des membres.
Il nous reste encore à étudier l ’organisation des
membres. Commençons par les pattes, et voyons
successivement quel est leur nombre j htur forme
générale, leur composition, leur proportion respective
, leurs mouvemens.
Le nombre des pattes varie. Il n’y en a jamais
ni plus ni moins de six dans les insectes ailés :
mais le nombre en est très-variable parmi ceux
qui n’ont pas défiles. Les poux , les puces,, les
podures , les forbicines, les mittes , en ont six
attachées comme dans les insectes ailés 5 les scorpions
, les araignées , les faucheurs en ont huit 5
les cloportes, les jules et les scolopendres en ont
à tous les anneaux de leur corps ; la tête et la
queue exceptées. Dans les uns , on en trouve deux
paires par anneau, et dans les autres une seule
paire.
L a forme générale des pattes dépend de la manière
de vivre des insectes. Sont-ils destinés à
demeurer dans l ’eau , à nager ? alors les pattes
sont applaties , longues , ciliées. Doivent-elles servir
à fouir la terre ? elles sont élargies , crénelées,
tranchantes. Servent-elles seulement à la marche ?
elles sont longues , cylindriques. Sont-elles propres
au saut ? la cuisse est plus grosse , la jambe plus
alongée, souvent arquée. Enfin d’après ces conformations
diverses on peut très-bien reconnoître,
même dans l ’insecte mort, ses habitudes sa manière
de vivre.
Les pattes des insectes sont coihposées de quatre
parties principales, qu on nomme la. hanche, la
cuisse ou fém u r , la jambe ou tibia y le tarse
ou doigt.
Chacune de ces parties est enveloppée dans un
étui de‘substance cornée. Elles jouent l’une sur
1 autre par ginglyme, parce que la substance dure
étant en dehors, 1 articulation n’a pu se faire par
moins de deux tubercules. Le mouvement de
chaque article ne se fait donc que dans un seul
plan , à l’exception de celui de la hanche , comme
nous allons le voir;
La hanche joint la patte au corps et joue dans
une ouverture correspondante du corselet ou de
la poitrine, sans y être articulée d’une manière
positive, mais comme emboîtée. La figure de la
hanche varie. Chez les insectes auxquels les pattes
ne servent qu’à la marche, coîmne les capricornes^
les ckrysomèles ,■ le plus grand nombre des hyménoptères
, des diptères , etc., les hanches sont
globuleuses et forment un véritable genou des.
mécaniciens. Mais chez ceux dont les pattes dévoient
avoir ce mouvement latéral nécessaire à l ’action
de nager , de fouir la terre, etc. la hanche est
large , applatie , et a ordinairement son plus grand
F f o