io4 IIIe L eçon. Des os et desmuscl. du tronc. / » s
a que deux. Dans tous, les vertèbres sacrées sont en
petit nombre,et ne forment point un grand os sacrum.
Les grenouilles n’ayant point de côtes, on ne
peut établir de distinction entre les trois premiers
ordres de vertèbres.
Elles en ont généralement huit, de la nuque au
bassin, toutes pourvues d’assez longues apophyses
transverses $ la dernière les a plus longues, et touchant
aux os des îles : dans les crapauds , les apophyses
transverses sont très-larges, et semblables à
des fers de hache. Il n’y a pour tout os sacrum
qu’un os long, pointu et comprimé, sans coccyx.
La dernière vertèbre est soudée avec cet os dans le
p ip a , qui a aussi les apophyses transverses de la
deuxième et troisième vertèbre bien plus longues
que les autres, et presque semblables à des côtes.
Les salamandres ont quatorze vertèbres de la
tête au sacrum ; toutes sont de forme à peu près
semblable, à l’exception de la première , qui reçoit
la tête, et de la dernière, qui s’articule avec le
sacrum. Ces deux extrêmes seulement manquent
des rudimens de côtes, qui sont de petits os alongés,
mobiles , et véritablement articulés sur les apophyses
transverses qui se dirigent en arrière. Les
apophyses articulaires sont larges, imbriquées $ les
postérieures appuient sur les antérieures, de manière
à s’opposer au mouvement de l ’épine en
arrière. Il n’y a qu’une seule vertèbre pour le
sacrum ; mais il y en a vingt-sept à la queue.
Dans les serpens, les vertèbres forment à elles
seules presque tout le squelette ; elles ont, à peu de
chose près, la même figure depuis la tête jusqu’à
la queue ; on y distingue très-bien un corps, des
apophyses épineuses , articulaires et transverses.
Dans quelques espèces,' comme dans le boa , les
apophyses épineuses qui régnent le long du dos,
sont séparées les unes des autres, et se permettent ré-
ciproqucment un mouvement assez marqué. Toutes
les lois qu’on observe cette disposition des apophyses
(jpneuses, le corps des vertèbres n e . présente du
côté du ventre qu’une ligne saillante peu marquée.
Dans d’autres espèces de serpent, au contraire,
comme celui à sonnettes , les apophyses épineuses
sont longues et si larges, qu’elles touchent les unes
àux autres ; elles ont pour base les apophyses
obliques, qui s’entrecouvrent comme des tuiles. II
résulte de cette disposition, que le mouvement de
l’épine est très-borné du côté du dos , mais que
son mouvement du côté du ventre est beaucoup
plus étendu. Les corps des vertèbres jouent là
facilement les uns sur les autres, et portent une
épine très-aigue , dirigée vers la queue, qui ne
borne le mouvement qu’autant qu’il pourroit produire
une luxation.
Les premières vertèbres ne diffèrent de celles du
reste du corps que par les rudimens des côtes, qui
sont beaucoup plus petits :. aussi n’y a-t-il point de
cou dans ces animaux.
Les vertèbres de la queue sont seulement distinctes
, parce qu’elles ne portent point de côtes ,