très-min ce dont les fibres sont unies par un tissu
cellulaire lâche. Il suit la peau dans ses différens
contours , et peut être regardé comme un peaussier
dont 1 usage est de fronçer la peau pour donner
plus de force aux muscles qui sont situés au-
dedans , et auxquels il sert comme de sangle.
Entre chacun ( j pieds, et sous la peau qui les
réunit par leur base , on trouve deux muscles
minces , couchés l ’un au-dessous de l ’autre , dont
les fibres sont transverses. L ’un prend naissance
sur la ligne moyenne et longitudinale du pied ,
du côté opposé aux ventouses, et va directement
s’insérer sur la même ligne du pied voisin , de l’un
et de l ’autre côté.
L ’autre prend naissance sous les ventouses mêmes,
se porte sur les parties latérales du pied, et enfin
forme une membrane musculeuse ^ à fibres transverses
, qùi se porte sous le muscle précèdent,
et va s’insérer à l’autre pied, absolument de la
meme manière dont il a pris naissance. Cette double
membrane musculeuse a quelque rapport avec
celle.qui réunit les doigts des oiseaux palmipèdes,
les canards, les oies, etc. Elle forme un disque
circulaire qui règne entre toutes les bases des pieds.
Ces deux muscles doivent servir à rapprocher les
pieds; le second peut, de plus, écarter les deux
rangées de ventouses l’une de l ’autre. Il s’étend
dans toute la longueur du pied, mais il devient
plus mince vers l'extrémité;
Au - dessous de ces trois couches de muscles
(les deux transverses et le peaussier j , on en trouve
un unique très-considérable, dont la forme conique
détermine celle du pied. A la surface il paroît uniquement
forme de-fibres transverses ; mais lorsqu
on le coupe dans ses différens sens , on recon-
noit qu il a des fibres longitudinales. L ’entrelacement
des fibres est absolument le même que celui
du muscle lingual de 1 homme au centre. Dans
l’axe de ce muscler est un espace libre dans lequel
on trouve des vaisseaux et des nerfs très-gros.
.Les ventouses s’attachent par des bandelettes
charnues, de directions diverses, selon les espèces ,,
sur la face inferieure de ce muscle et sur un
plàn de fibres plus manifestement longitudinal.
On conçoit que le muscle cylindrique sert à embrasser
les corps. Sa structure s’accorde avec l’action
qu’il produit.
/
5°. Muscles des ventouses.
Les suçoirs ou ventouses sont formés d’une calotte
musculaire à fibres rayonnantes , qui par leur raccourcissement
en diminuent la capacité. Maisil y a,
au bord de la calotte , tout contre le disque, sous le
muscle cylindrique, un autre plan de fibres circulaires
en forme de sphincter , qui rend la calotte plus
convexe. Enfin chacune des ventouses est retenue
et mue sur le pied par des bandelettes musculeuses
qui s’enL relacent les unes dans les autres, et se
joignent enfin à celle du muscle transverse inférieur
«u pied. Cela est du moins ainsi dans le poulpe.