Ou voit dans les solipèdes un sillon et une fente
en haut.
Les pachydermes, les ruminans et les solipèdes
ont ta tête inférieure du radius comprimée d’avant
en arrière, et le dos de la main toujours tourné
en avant.
On voit par cette série de conformations que la
rotation de la main devient d’autant pins difficile ,
que 1 animal s en sert moins pour la préhension
çt il emploie plus exclusivement son extrémité
antérieure pour la station et la marche. En effet,
ces derniers usages exigeaient une pronation constante
et une fermeté qui était incompatible avec la
possibilité de la supination.
C’est par une raison semblable que les chauve-
souris et les oiseaux sont privés de cette rotation.
Si leur main et leur radius a voient pu tourner, la
résistance de l ’air auroit produit ce mouvement à
chaque coup d’aile, en auroit rendu le plan vertical,
et le vol eût été impossible.
Voyons maintenant quelques animaux dont la
structure n’a pu entrer dans l’aperçu général que
nous venons de présenter.
Dans la taupe, la position de l’humérus est telle
que sa tête inférieure est la plus élevée 5 ensorte
que quoique l’avant-bras soit clans un état moyen
entre la pronation et la supination j le coude se
trouve en l’a ir, le radius et le pouce en dessous,
et la paume tournée en dehors. Chaque condyle a
une apophyse en forme dé crochet regardant vers
l ’épaule. L ’olécrâne est très-prolongé , terminé par
une lame transverse. Le cubitus est comprimé en
lame longitudinale. Un ligament très-fort unit l’aponévrose
palmaire et le poignet au condyle interne.
Le bord de la tête du radius se prolongeant sous la
petite tete de l’humérus, elle paroît ne pouvoir
tourner. Le trou existe à la ligne âpre intérieure de
l’humérus.
Dans le phoque, le cubitus est comprimé ; il y a ,
au lieu de la grande échancrure sigmoïde une
facette pour l’articulation avec l’humérus, et une
autre oblique pour celle du radius. Celui-ci a une
large tete qui frotte par son bord interne dans la
poulie. Son corps est comprimé et très-large par le
bas. Le trou existe à la ligne âpre interne. L ’olécrane
est comprimé , haut et court.
Dans le lamantin , les têtes supérieure et inférieure
des deux os sont soudées.
Dans le dauphin, ces deux os sont comprimés et
plats, et parôissent unis par syncondrosë avec l’humérus
et le carpe.
Il en est de même dans le cachalot, et sans doute
dans tous les autres cétacés.
C. Dans les oiseaux.
Le bas de l’humérus des oiseaux est à-peu-près
comme dans l ’homme. Il y a de même entre les
condyles deux apophyses articulaires, dont l’externe
n est pas en portion de sphère , mais au contraire ,
comme une portion de roue ; de sorte que le radius
1. T