48$ VIIe Leçon. Des mouvemens.
soin de le retenir au moyen des extenseurs de l'a
hanche, qui ne le laissent descendre que par degrés.
Voilà pourquoi la descente fatigue les reins.
s Lorsque l’on marche sur un plan incliné ascendant
, ou lorsqu’on monte un escalier , il faut à
cnaque pas, non-seulement transporter horizontalement
le corps, comme dans la marche sur un ter-
rein plat, mais le soulever contre son propre poids,
au moyen dès extenseurs dp genou de la jambe
avancée , et de ceux du talon de la jambe restée
en arrière r voilà pourquoi on se fatigue les genoux
et les mollets en montant. On a de l’avantage à
pencher alors.le corps en avant, parce qu’on raccourcit
d’autant le levier par lequel son poids agit
sur le genou.
Lorsque l ’onmarche à très-grands pas, on éprouve1
©ne fatigue analogue à celle que produit Inaction de
monter, parce que les jambes s’écartant beaucoup ,
le corps est plus bas à l’instant de leur écartement,
et qu’il faut qu’il soit soulevé à proportion , en tournant
alternativement sur chacune- d’elles.
L ’homme ne balance guère ses bras pour s’aider
dans sa marche, que lorsqu’il est sur un chemin
très-étroit dont il ne peut s’écarter : alors il • emploie
tous les moyens possibles pour corriger ses
vacillations. Mais les singes, lorsqu’ils veulent marcher
, en ont toujours besoin ,- et ce sont ceux
qui les ont le plus longs qui s’en servent avec le
plus d’avantage comme le gibbon et l*oixing~
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A rt. IL De la marchef. 483
ÎJ, Marche sur quatre pieds»
Lorsqu’un quadrupède veut marcher, après avoir
légèrement fléchi les articulations de ses pieds' de
derrière, il les étend pour porter son corps en
avant. La partie du poitrail étant poussée en avant
par ce mouvement, auquel contribuent sur-tout
les extenseurs du genou et du talon, les pieds de
devant se trouvent inclinés en arrière j et l’animal
finiroit par tomber, s’il ne les portoit à l’instant
même en avant pour les soutenir. Alors il retire
le tronc sur les pieds de devant ainsi fixés , et
l’impulsion des pieds de derrière recommence.
Mais il faut bien remarquer que ces mouvemens
ne se font pas à la fois par les deux pieds de chaque
paire, lorsque l ’animal ne fait que marcher ; car
alors l’animal seroit nécessairement suspendu en
entier pendant un instant au-dessus-du sol ; et ce
ne seroit plus une marche, mais une suite de sauts,
qui porte en particulier le nom de galop forcé ,
et dont nous parlerons plus bas.
Leux pieds seulement contribuent à la formation
de chaque pas , un de devant et un de derrière
: mais tantôt ce sont ceux du même côté %
tantôt ceux des côlés opposés.
Ce dernier cas est celui de la marche que les
ecuyers nomment le pas dans les chevaux. Le pied
de devant droit se porte en avant pour soutenir le
corps qui y est poussé par l ’extension du pied de
derrière gauche : en même-temps, celui-ci se fléchi!