48o V IF L e ç o n -. Des moiivemens.
centre vînt à ê t r e soutenu par les pieds, il a fallu
que ceux-ci se portassent en avant : de là la grande
flexion de la cuisse, et celle du tarse sur la jambe.
La longueur des doigts antérieurs contribue aussi
à étendre parclevant la surface sur laquelle peut
tomber la ligne de gravité ; et en général, la longueur
de ces doigts est telle , que l ’oiseau peut très-
aisement se tenir sur un seul pied, sans que ses
vacillations puissent porter cette ligne en dehors
d’une si large base.
Les oiseaux dans lesquels les pieds sont trop
en arrière du corps , comme les grèbes et les pingouins
, sont obligés de se tenir presque verticalement.
La longueur et la llexibibilité, du cou servent
encore beaucoup à faire varier la position du
centre de gravité , selon que l ’équilibre l ’exige.
Dans la station, les oiseaux portent la tête relevée ,
ou ils la reculent même vers le dos , et la placent
sous l’aile pour dormir, afin qu’elle charge d’autant
le point qui répond au-dessus des pieds.
Nous avons déjà vu^ au commencement de cette
leçon , le moyen mécanique à l’aide duquel les
oiseaux à longs pieds tiennefit leur jambe étendue
sur le tarse , sans avoir besoin d’imprimer à leurs
muscles une contraction volontaire. Borelli avoit
indiqué , il y a long temps , celui par lequel les
oiseaux qui se perchent serrent les branches sans
avoir besoin d’ui^e attention constante, et même
en dormant. Il consiste en ce que les tendons des
fléchisseurs des doigts passent sur l ’articulation du
talon, et même qu’il se joint à eux un'muscle qui
vient de la région du pubis ,; et qui passe sur l’articulation
du genou. Lorsque ces deux articulations
se fléchissent, elles tirent nécessairement sur
ces tendons, et elles font fléchir les doigts : aussi ne
peut-on ployer le genou et le talon d’un oiseau, même
mort, sans lui faire fléchir, les doigts. 1.Le simple
poids de. son corps, en affaissant ses. cuisses et ses
jambes , doit donc lui faire ;serrer mécaniquement
les branches sur lesquelles il se perche. Nous ne
voyons pas que les objections, qu’on a fuites contré
cette explication soient valables, ni que les hypothèses
qu’on lui a substituées soient admissibles.
C, Station sur quatre pieds.
Nous avons vu ci-dessus Quelles sont les causes
qui empêchent les quadrupèdes de se tenir debout.
Ces causes deviennent d’autant plus fortes , que les
animaux sont plus parfaitement quadrupèdes y c’est-
à-dire , qu’ils peuvent moins quitter la station sur
quatre pieds ; et elles sont accompagnées de moyens
particuliers propres à favoriser cette dernière sorte
de station.
La station sur quatre pieds fournit à l’animal une
base très-cqnsidérable sur laquelle il est-soutenu;
mais, à cause de la pesanteur du coû et de la tête ,
le centre de gravité est plus voisin des jambes de
devant que de celle de derrière ; en sorte que l’extrémité
antérieure, qui n’a point de support à donner
i. Hh