î8 Iere L eçon. Economie animale.
ordres d’animaux , nous montrera de même que
les modifications de chacune de leurs fonctions
principales exercent une influence pareille sur
toutes les autres : tant il y a d’ensemble et d’harmonie
entre toutes les parties d’un corps vivant
quelconque.
Telles sont les fonctions principales qui composent
l ’économie animale j on voit qu’elles peuvent se rapporter
à trois ordres. Il en est qui constituent les animaux
ce qu’ils sont, qui lesrendèntpropres à remplir
le rôle que la nature leur a assigné dans l ’arrangement
général de l’univers j en un mot, qui seroient
suffisantes pour les faire exister, si leur existence
ne devoit être que momentanée. Ce sont la faculté de
sentir et celle de se mouYoir 5 celle-ci les met en état
d ’exécuter certaines actions , et l’autre les détermine
pour telle ou telle des actions dont ils sont
capables. Chacun d’eux peut être considéré comme
une machine partielle, coordonnée à toutes les
autres machines dont l ’ensemble forme ce monde 5
les organes du mouvement en sont les rouages,
les leviers , en un mot toutes les parties passives :
mais le principe actif, s le ressort qui donne 1 impulsion
à toutes les autres parties, réside uniquement
dans la faculté sensitive , sans laquelle l ’animal
, plongé dans un sommeil continuel, seroit
réellement réduit à un état purement végétatif j
et la plante elle - même pourroit être appelée ,
comme l’a dit Buffon, un animal qui dort. Ces
deux fonctions forment le premier ordre, et
portent le nom de fonctions animales.
Mais les machines animales ont de plus que
celles que nous construisons, un principe intérieur
d’entretien et de réparation : il consiste dans
l’ensemble des fonctions qui servent à nourrir le
corps , c’est-à-dire la digestion, Y absorption , la
circulation, la respiration, la transpiration et
les excrétions ; elles forment le second ordre, et
portent le nom àe fonctions vitales.
Enfin, la durée de chaque animal étant déterminée
selon son espèce, la génération est une fonction
d’un troisième ordre, destinée à faire remplacer
les individus qui périssent par des individus
nouveaux, et à maintenir l ’existence de chaque
espèce.
Après avoir considéré ces fonctions en elles-
mêmes et dans leurs rapports réciproques, examinons
les organes par lesquels elles s’exercent.
A R T I C L E I I .
idée generale des organes dont le corps animal
est composé.
A ucune partie du corps animal n’est entièrement
composée de molécules solides; toutes donnent
des fluides par l ’expression , ou en perdent
par l’exsiccation : aussi présentent. - elles toutes un
tissu aréolaire , ou semblable à des mailles.
La division mécanique des solides conduit toujours
en dernier résultat à de petites lames, ou.
B