24 Ie' e L eçon. Économie animale.
Les articulations sont pourvues d'autant de muscles
qu’il est nécessaire pour les différens mou've-
mens dont elles sont susceptibles , chacun de ces
muscles entraînant l ’os auquel il s’attache dans sa
propre direction. Ils peuvent être considérés comme
les puissances motrices ; leur force , le point de
leur insertion, la longueur et le poids des parties
attachées au levier qu’ils doivent mouvoir , déterminent
la vitesse et la duree du mouvement qu’ils
peuvent produire. C’est de ces diverses circonstances
que dépendent la force du saut, l’étendue
du v o l, la rapidité de la course, l ’adresse pour
la préhension , qui ont été attribuées aux différentes
especes d animaux : mais, comme nous
1 avons vu pluss haut , tout cet appareil resteroit
immobile s il n étoit anime par le svstême ner-
.veux.
La substance blanche et molle qui fait l ’essence
de ce système est divisée en filets , qui se rapprochent
les uns des autres pour s’unir en faisceaux,
qui deviennent toujours plus composés jusqu’à
leur union au faisceau commun de tous les nerfs,
qui porte le nom de moelle épinière, et dont l’extrémité
antérieure aboutit au per veau , c’est-à-dire
a une masse médullaire plus ou moins grande
et diversement figurée selon les espèces.
Nous ne nous appercevons de l ’action des corps
exterieui s sur le notre, qu’autant que les nerfs qui
en sont affectés communiquent librement avec le
faisceau commun, et celui-ci avec le cerveau. Une
A r t . II. Structure des organes. ù!>
ligature ou une rupture, en interceptant la communication
physique, détruisent aussi la sensation.
Le seul sens qui appartienne généralement à
tous les animaux, et qui s’exerce dans presque
toute la surface <^u corps de chacun d’eux , c’est
le toucher. Il résidé dans les éxtréraités des nerfs
qui se distribuent a la peau, et il nous fait con-
noître la résistance des corps et leur température.
Les autres sens semblent n’en être que des modifications
plus exaïtéés, et susceptibles de percevoir
des impressions plus délicates. Tout le
monde sait que ces sens sont la vu e , qui réside
dans 1 oeil ; Fouie, qui réside dans l ’oreille; l’odorat,
qui réside dans les membranes de l’intérieur
du nez ; et le goût, dont le siège est sur les tégu-
mens de la langue. Ils sont presque toujours situés
a la meme extr émité du corps , qui confient le cerveau,
et que nous appelons la tête ou le chef.
La lumière , les vibrations de l’a ir , les émanations
volatiles , flottantes dans l’atmosphère , et
les parties salines ou dissolubles dans l ’eau et dans
la salive , sont les substances qui agissent sur ces
quatre sens ; et les organes qui en transmettent
l’action aux nerfs sont appropriés à la nature de
chacune d’elles. L ’oeil présente à la lumière des len- '
tilles transparentes qui en brisent les rayons ;
1 oreille offre à l ’air des membranes et des fluides qui
en reçoivent les ébranlemens ; le nez aspire l’air qui
doit aller aux poumons , et saisit au passage les
vapeurs odorantes qu’il contient ; enfin la langue