pour se porter en avant. Pendant qu’ils sont en
1 a ir , le pied de derrière droit commence à s’étendre
j et au moment où ils se posent, le pied de
devant gauche se porte en avant pour soutenir
1 impulsion du pied droit, qui lui-même se porte
aussi en avant. Le corps se trouve ainsi porté alternativement
sur deux pieds placés en diagonale.
Lorsque le pied de devant droit part pour soutenir
le corps poussé en ayant par le pied gauche
droit, cette marche se nomme Y amble. Le corps
étant porté alternativement sur deux pieds de
?neme coté , est obligé de se balancer à droite et
a gauche pour ne pas tomber $ et c’est ce balancement
qui rend cette allure douce et agréable
pour les femmes et les personnes foibles.
Dans les animaux qui ont les pieds de devant
plus longs , et chez lesquels la partie antérieure
du corps est la plus forte, c’est le pied de devant
qui donne 1 impulsion principale au corps en s’étendant.
Alors le pied de derrière part pour le
suivre $ et ce n’est qu’au moment où celui-ci s’étend
à son tour, que le pied de devant s’élève. On dit
que c est ainsi que marche la giraffe.
Mais lorsque les pieds de devant sont par trop
disproportionnés , et sur-tout lorsque le train de
derrière est foxble et mal articulé , comme nous
l ’avons vu dans la description de celui du paresseux
, 1 animal ne peut que se traîner au moyen
des pieds de devant, en les étendant en avant , et
les fléchissant ensuite pour attirer le corps après
eux, les pi^ùs de derrière ne l ’aidant que foible-
nient par leur impulsion. C’est là ce qui rend la
m a r ch e des paresseux si pénible.
Les animaux qui ont les pieds de devant très-
courts a proportion de ceux de derrière ne pour-
roient soutenir assez efficacement leur corps , et
tomberoient sur le nez à chaque impulsion de ceux-
ci , s’ils n’avoient la précaution de se cabrer $ c’est-
à-dire, d’élever le train de devant en entier avant
de le pousser en avant par le moyen des pieds de
derrière : aussi ne marchent-ils point, à proprement
parler ; ils ne font que sauter. C’est le cas de la
plupart des rongeurs, comme 1 es lièvres, les rats ,
et sur-tout les gerboises. Ce n’est que lorsqu’ils
montent, que ces animaux peuvent marcher réellement.
Lorsqu’ils veulent aller lentement en plaine,
ils sont réduits à se mouvoir sur leurs pieds de
devant, et à traîner simplement ceux de derrière.
Cela se voit dans les lapins, et encore mieux dans
les grenouilles.
Lorsque les pieds de derrière sont très-écartés,
leur impulsion devient plus latérale ; il en résulte
que le tronc est poussé à chaque pas alternativement
sur les côtés,, et que la démarche en devient tortueuse.
C’est ce qui se remarque dans les animaux
nageurs, dont le genre de vie exigeoit cet écartement
des pieds de derrière. Tels sont les loutres x les
castors, 1 es tortues, etc.