partie sur l’omoplate, et se perd en partie dans
ceux qui recouvrent le ventre.
Mais la nageoire est mue en particulier sur l’omoplate
par deux ordres de muscles , dont les uns
sont situés à la face externe et inférieure, et les
autres à la face interne ou supérieure.
Le premier muscle de la face externe recouvre
tous ceux de cette même face ; il occupe la partie
antérieure de la fosse sous-cpineuse , et il s’insère
par un grand nombre de digitations tendineuses à
chacunè des éminences des rayons de la nageoire.
Ce muscle écarte la nageoire du flanc et la porte
en devant en lui faisant couper l’eau.
Le premier enlevé, on en trouve deux autres;
l ’un plus interne , dont les libres se dirigent obliquement
au-dehors, et se terminent aussi par de petites
languettes aux éminences de chacun des rayons.
Il abaisse la nageoire , la rapproche de sa correspondante
, la rend verticale et la dirige en bas.
Le troisième muscle est plus externe : il s’attache
dans presque toute la largeur de la fosse ; mais en
s’approchant de la nageoire , il diminue de largeur
et se termine enfin en s’attachant aux rayons les
plus externes. Par ses contractions, il éloigne du
corps la nageoire et la porte vers la tête en lui
faisant frapper l’eau.
Les muscles de la face interne sont aussi disposés
par couches. Le plus long et le plus externe
s’étend depuis l’épine supérieure de l ’omoplate qui
s’articule avec le crâne jusqu’à la base des rayons
de la nageoire. Dans ce trajet, il augmente considérablement
de volume , et il se trouve croisé par la
clavicule. En se raccourcissant, il ramène directement
en dehors le plan de la nageoire en l’éloignant
du corps. Ce muscle en recouvre un autre
par sa partie inférieure. Ce dernier a beaucoup plus
de fibres ; il occupe toute la partie de la fosse sous-
scapulaire qui se trouve au-dessous de la clavicule $
il opère absolument le même effet que le précédent
, en ramenant cependant davantage le plan
de la nageoire vers la tête. Il y a de plus des fibres
musculaires attachées à la base des rayons , dont les
directions diverses rapprochent ou éloignent les uns
des autres tous ces petits os , de manière à épanouir
ou à fermer l’espèce d’éventail qu’ils constituent.
Les muscles des nageoires pectorales de la raie,
forment deux couches charnues très-épaisses, qui
couvrent ces nageoires en dessus et en dessous , et
qui sont divisées en autant de faisceaux que ces nageoires
ont de rayons»