5o8 VIF Leçon. Des mouvement.
qu’elïe fait en ayant pins ouvert 5 et celui qu’elle
fait en arrière plus aigu. Si l’eau ne résistoit point,
le bateau ne changeroit pas (le place ; mais sa résistance
arrêtant le mouvement de la rame, l ’angle
en question s’ouvre par le mouvement que le
bateau prend en avant. Cette impulsion une fois
donnée, le batelier retire sa rame ou lui fait
tourner son tranchant, pour qu’elïe n’arréte point
le mouvement, et il recommencé les mêmes opérations
pour donner une seconde impulsion.
Le corps des oiseaux d’eau est naturellement
plus léger que l ’eau, à cause de léurs plumes grasses
et imperméables à l’humidité, et à cause de la
grande quantité d’air contenue dans les cellules
de leur abdomen. Ils sont donc absolument
dans le cas du bateau, et n’ont besoin d’employer
leurs pieds que pour se mouvoir en avant. Ces
pieds sont très en arrière, parce que leur effort
est plus direct, et qu’ils n’ont pas besoin de soutenir
le devant du corps que l’eau soutient suffisamment.
Les cuisses et les jambes en sont courtes,
pour laisser moins d’effet à la résistance de l’eau
sur les muscles. Le tarse en est comprimé pour
fendre l’eau; et les doigts sont très-dilatés, ou
meme réunis par une membrane, pour former
une rame plus large, et frapiper l’eau par une
plus grande surface ; mais lorsque l ’oiseau reploye
son pied pour donner un nouveau coup , il serre
les doigts les uns contre les autres pour diminuer
la résistance.
Lorsque ces oiseaux veulent plonger, ils sont
obligés de comprimer fortement leur poitrine pour
chasser l’air qu’elle peut contenir, d’alonger le
cou pour faire pencher leur corps en avant, et
de frapper avec leurs pattes en haut, pour recevoir
de l ’eau une impulsion vers le bas.
Quelques oiseaux d’eau, notamment le cygne,
prennent le vent avec leurs ailes en nageant , et
s’en servent comme de voiles.
Les quadrupèdes quinagent le mieux sont ceux qui
ont les intervalles des doigts garnis de membranes,
comme la loutre, le castor, etc. ; mais les autres peu*
vent aussi nager plus ou moins facilement, en se
servant de leurs quatre pieds * ceux de derrière
servent à lancer le corps en ayant, et ceux de devant
à soutenir sa partie antérieure, qui est la plus
lourde. L ’homme est de tous les mammifères celui
qui a le plus besoin de se servir de ses mains ,
à cause de la pesanteur de sa tête. Il est même
a peu près le seul qui ne sache pas nager naturellement.
Les phoques et les morses , dont le corps approche
le plus de celui des cétacés et des poissons
pour la forme , sont aussi de tous les mammifères
ceux qui nagent le mieux ; et ils sont nommés à
juste titre amphibies.