En revanche , ses véritables dents , non plus que
celles des raies et des squales, ne sont point attachées
ainsi, mais tiennent seulement à la peau ;
tandis que dans d’autres poissons elles sont entièrement
soudees aux os des mâchoires , ou meme que
ces os tiennent seuls lieu de dents.
Nous devons rapporter ici une troisième espèce
d articulation immobile, dont l’homme n’offre point
d exemple. C’est celle où un os , ou autre partie
dui e reçue dans une cavité , reçoit lui-même dans
une cavité de sa base une éminence du fond de
celle dans laquelleil est reçu. Les ongles des chats
et de plusieurs autres quadrupèdes à fortes griffes
s unissent ainsi avec les dernières phalanges des
doigts. Les défenses du morse sont de même enfilées
par un pivot qui tient à la base de leur
alvéole.
Les articulations qui ne permettent qu’un demi-
mouvement, ou les amphiarthroses, sont telles, non
par la figure des parties osseuses qui les constituent
, . mais par des substances cartilag©i neuses
ou ligamenteuses, placées entre les os qui forment
les articulations, et qui s’y unissent étroitement. Les
os du bassin sont tellement liés par ces sortes
de cartilages intermediaires , que leur mouvement
est presque nul, a moins d’efforts très-considérables.
Les corps des vertebres ont beaucoup plus de jeu
les uns sur les autres, parce que la substance qui
les unit est plus épaisse et plus flexible. Leur union
Aut. III. Des jonctions des os. 127
se fait dans les quadrupèdes et les poissons de la
même manière que dans l ’homme : mais, dans le
cou clés oiseaux et dans toute l’étendue de l’épine
des serpens , leur articulation est entièrement mobile
j elle se fait par des facettes que rien ne joint
ensemble , et qui ne sont retenues que par une
capsule ligamenteuse, comme celles de nos os du
bras ou du pied : de là vient en partie leur grande
mobilité.
On pourrait encore rapporter aux articulations
demi-mobiles celles des os du carpe et du tarse ,
qui, quoique pourvus de facettes articulaires, libres
et lisses, sont tellement serrés dans les iigamens en-
vironnans, qu’ils ne se meuvent les uns sur les autres
qu’avec beaucoup de peine , et dans un espace très-
petit. Mais la disposition de leurs facettes donne un
caractère plus important, qui doit faire ranger les
articulations dans la troisième classe ; celle des articulations
libres, ou diarthroses.
En effet, dans les jonctions des deux classes précédentes
, les bords ou les faces des os qui forment
l ’union , ou se touchent immédiatement , ou sont
collées l ’une à l ’autre par une substance qui s’attache
elle-même à toute l ’étendue de ces faces ou
de ces bords 5 le périoste se continue d’un os à l’autre,
et s attache plus intimement encore à l’endroit de
1 union qu’à tout le reste de leur superficie.
A u contraire , dans les articulations mobiles dont
nous allons parler , les faces des os qui se regardent
sont libres« et distinctes ; elles sont enduites
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