tient à l ’humérus par ginglyme, et il est immobile
sur le cubitus ; il s’y soude même entièrement
dans certaines espèces.
Quelques poissons présentent des modes particuliers
d’articulations mobiles, dont le squelette de
l ’homme et des mammifères n’offre point d’exemple.
Le premier, qui pourroit aussi se rapporter au
ginglyme, est l ’articulation en anneau , dans lequel
un os est comme enfilé par une branche, ou du
moins par une proéminence cylindrique et presque
détachée d’un autre os. Les premières épines des
nageoires anales de quelques chétodons sont attachées
ainsi.
Le second est une articulation qui peut devenir
immobile au gré de l’animal. L ’os mobile a un petit
crochet, et l ’animal peut, en tordant cet os, faire
entrer ce petit crochet dans une fossette de l ’os
immobile 5 et en lui faisant faire une légère flexion
il l’y accroche, de manière que l’os ne peut plus
être dérangé qu’en reprenant une marche précisément
contraire à celle qui l ’a mis dans cet état,
et que tout effort dans un autre sens est inutile. C’est
ainsi que les silures et les èpinoclies fixent les premières
épines de leurs nageoires pectorales , lorsqu’ils
veulent s’en servir pour le combat.
Nous avons déjà parlé plus haut de l’espèce
d’articulation mobile qui a lieu entre les bords
amincis de. deux os plats, et qui leur permet de
glisser l’un sur l ’autre. On trouve dans les oiseaux
une autre espèce d’articulation qui permet aussi
Ârt. III. Des jonctions des os. îg t
ce glissement, mais qui a lieu entre des facettes
planes. Les arcades palatines du bec supérieur des
canards en ont de telles , qui correspondent à d’autres
situées à la base du crâne.
Les mollusques n’ont d’articulations qu?à leurs
coquilles : celles des coquilles bivalves se réduisent
en général à des ginglymes plus ou moins corn-
posés, selon le nombre plus ou moins grand des
dents et des fossettes qui entrent les unes dans les
autres. Il n’y a ni capsule ni cartilages articulaires :
en dehors est un ligament élastique qui force les
valves à s’ouvrir lorsque les muscles qui les tiennent
ordinairement fermées se relâchent. Les coquilles
multivalves ont leurs pièces attachées ensemble par
une membrane cartilagineuse commune, ou bien
ces pièces sont toutes attachées immédiatement au
corps de l’animal. Dans les chiions, elles se meuvent
les unes sur les autres en faisant glisser leur bord
en recouvrement. Dans les anatifes, il n’y a qu’un
mouvement commun d’ouverture et de fermeture,
qui a lieu par ginglyme comme celui des bivalves.
Les opercules de quelques univalves, notainmerit
des nèrites, sont aussi articulés par ginglyme à
la coquille principale.
Les crustacés ët les insectes ont un système commun
d’articulations, qui tient à la position de leurs
parties dures en dehors des muscles. Ces parties
dures étant faites en étui, et les muscles remplissant
leur milieu., elles ne peuvent pas s’articuler
par des surfaces simples et pleines j il ne peqt donc
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