siculeux, chez ceux qui marchent sur des corps
lisses et glissans, comme dans les mouches , les [
chrysornèies, les capricornes, les thrips, etc. Il
sont formés de deux ongles mobiles , et opposables f
dans ceux qui doivent marcher et s’accrocher sur
les poils, comme les p o u x , les ricins, les cirons. I
L ’un des articles est extrêmement dilaté , et couvert
de poils disposés sur des lignes parallèles, dans les
mâles de quelques espèces du genre crabro et de
quelques dytisques.
Le tarse est terminé par un seul ongle dans quel- I
ques nîélolonthes , les népes , etc. 5 par deux dans I
le plus grand nombre des insectes ; par deux et un
appendice forchu au milieu, dans les cerfs-volqns.
- Le nombre des articles des tarses varie beau- I
coup. Il y en a cinq dans le plus grand nombre
des coléoptères , dans tous les hyménoptères et
les diptères j quatre dans les familles des charançons
, des chrysornèies, des capricornes , des
sauterelles y trois dans les demoiselles, les forji-
cules3 un seul dans les pieds de devant des mantes,
des népes , des naucores y enfin pas du tout dans
les pattes antérieures des papillons nymphales.
L a proportion respective des pattes détermine ^
jusqu’à un certain point, l ’espèce de marche de
chaque ins ecte. Si les pattes sont égales entre elles, [
par exemple, il en résulte un mouvement uniforme
j mais dont la vitesse varie d’après leur
longueur. Ainsi les especes qui les ont longues marchent
fort vite. C’est ce qu’on voit dans les faticheurs,
les araignées, les scolopendres, les asyles,
les rhagions, les capricornes , les molorques,
les cicindèles, les carabes, etc.(; tandis que ceux
qui ont les pattes courtes ont une marche très-
lente. Tels sont les fu ie s , les tiques, les gallin-
sectes femelles, tic.
Lorsque les pattes antérieures sont plus longues ,
elles retardent le mouvement. C’est ch.qui arrive
dans les éphémères, les mantes , les népes, les
ranatres , et dans quelques espèces de scarabés,
de capricornes, de clylres, etc. Aussi ces sortes
de pattes ne servent aux insectes qui en sont pourvus
que pour saisir les corps en quelques circonstances
, et s’y accrocher.
Lorsque les pattes postérieures sont plus longues,
elles donnent à l ’insecte la faculté de sauter. C’est
ce qu’on voit dans les sauterelles , les grillons ,
les puces, etc. Cependant il est des insectes q u i,
n’ayant pas les jambes plus longues, ont les cuisses
très-grosses , et garnies de muscles qui leur donnent
la faculté de sauter. Tels sont les altises, les cica-
delles , quelques charansons et quelques ichneu-
mons.
Enfin il est des insectes qui ne sautent pas , quoiqu’ils
aient les pattes postérieures longues et les
cuisses très grosses. Tels sont quelques bruchus de
Fabricius, les ho ries , les oedemères, les leucopses ,
les chalcides, etc. Mais tous ces inseçtes ont les
jambes très-arquées.
Nous pouvons étudier maintenant les organes