s86 IV e L e ç o n . De Vextrémité antérieure.
facette radiale , en grandissant avec la tête du radius
, a trop entamé l’apophyse coronoïde.
Da ns les chiens , la tête du radius a une cavité
pour la petite tête de l’humérus , et une saillie pour
le sillon qui la sépare de la partie antérieure
de la poulie. La rotation du radius devient par-là
obscure. Le bord postérieur de l ’échancrure sigmoïde
entre dans le trou , dont le fond de la cavité
postérieure de l’humérus est percé. La saillie de
la ligne âpre extérieure est plus considérable.
L ’interne a un trou comme dans les sapajous.
Malgré la brièveté des os dans la pfioque> leur
articulation est la même.
Il en est de même dans quelques rongeurs, comme
le paca } Yagouti > le castor ( ce dernier a la ligue
âpre externe très-saillante ) ; dans d’autres, comme
lë cctbiai, le lièvre , le rat L l’apophyse coro-
hoïde du cubitus est entièrement effacée ; et on ne
voit que le radius à la partie antérieure de l’articulation.
Sa tête forme un ginglyme , ayant une
cavité pour la petite tête de l ’humérus , et une
saillie pour la portion antérieure de la poulie.
La marmotte , le porc-épic, etc. tiennent une
espèce de milieu par la petitesse de leur apophyse
coronoïde ; il n’y a point de trou à la ligne âpre in- I
terne de l’humérus dans le dernier de ces animaux.
La gerboise a ses apophyses comme les singes.
Les pachydermes , ( comme le rhinocéros , le
cochon f le tapir) ont le radius entièrement antérieur
j et le cubitus postérieur ; ils font ensemble
un seul mouvement de ginglyme dans une poulie
unique. La petite tête de l’humérus est tout-à-fait
effacée par en bas $ le radius est au bord interne,
et le cubitus au bord externe de l’avant - bras.
Quoique ces os soient distincts, il n’y a plus du
tout de rotation possible.
Dans Y éléphant f la partie antérieure de la cavité
sigmoïde , ou l’apophyse coronoïde se partage
en deux saillies à facettes caves , tournant sur
les bords saillans d’une poulie unique. Entre elles
est la tête de radius : elle est petite et appuie sur
la saillie externe et sur le canal moyen de cette
poulie ; car, comme elle est oblongue , elle ne peut
y tourner. La partie inférieure du radius se porte
au côté interne 5 ainsi le bras est toujours en pronation.
La tête inférieure du cubitus est plus grande
que celle du radius , ce qui est unique parmi les
mammifères.
Dans les animaux qui suivent, le cubitus n’est
plus qu’un appendice immobile du radius, et sa
cavité sigmoïde une continuation de la facette articulaire
de la tête du radius, qui ne décrit sur une
poulie unique qu’un mouvement de ginglyme.
Le cubitus est soudé au radius dans presque toute
sa longueur chez les ruminans. On ne l ’en distingue
que par un sillon qui laisse cependant une fente en
haut et en bas dans la girafe , les cerfs et quelques
gazelles ; en haut seulement dans les vaches et
moutons, nulle part dans le chaniqau et le dromadaire,