sur chacun d’eux par autant de digitations. Ceux-ci
servent à fermer la nageoire, tandis quÇ les premiers
servent à l’ouvrir, ou à l’épanouir.
Les muscles des nageoires dorsales sont à peu
près disposés de la.m.ême manière : ceux qui sont
destinés à les étendre , s’attachent aux apophyses
épineuses dorsales des vertèbres : ceux qui les plient
sont courts, et s’étendent obliquement sur les petits
osselets ou rayons qui composent ces nageoires.
Les muscles extenseurs de la nageoire de l ’anus
s’attachent sur des épines particulières des vertèbres
à leur face abdominale : ceux qui sont propres
à la plier, sont courts et couchés à la base des
rayons.
Nous terminerons cet article des muscles de l’épine
des poissons par l ’exposition de ceux de la
raie.
Ces muscles se rapprochent beaucoup de la forme
cle ceux que nous avons reconnus dans la queue de
quelques quadrupèdes.
Ils sont disposés sur deux plans et sont au nombre
de quatre ; deux latéraux supérieurs, et deux latéraux
inférieurs.
Les latéraux supérieurs viennent de la partie
moyenne delà colonne vertébrale,au-dessus de l’abdomen
, par une portion charnue , recouverte de
fortes aponévroses. Arrivée à la hauteur du bassin,
il s en détache de petites portions tendineuses qui
glissent dans des gaines parallèles , et qui se portent
successivement vers la ligne moyenne où elles se
fixent à la partie supérieure de chacune des vertèbres
de la queue. La fibre charnue accompagne
ces tendons quelque' temps après leur séparation du
faisceau commun.
Dans la partie inférieure de la queue , ces muscles
latéraux supérieurs reçoivent des accessoires
de chaque côté ; mais ce sont de simples tendons
qui paraissent seulement destinés à s’opposer à une
extension trop violente dans l’un ou dans l’autre
sens.
Chacun des tendons des muscles latéraux tire la
vertèbre de la queue sur laquelle il s’insère dans le
sens de son action ; et du mouvement commun de
rétraction , résulte la flexion ou la courbure générale
de la queue en dessus.
Les muscles latéraux inférieurs de la queue prennent
aussi naissance sur les lombes , comme les précédons
; mais plus extérieurement. Ils ont la même
disposition à peu près, avec cette différence cependant
que leurs tendons se contournent un peu et se
placent sous la queue où ils se fixent à chacune des
vertèbres. Us reçoivent aussi des accessoires tendineux
, et produisent des mouvemens dans un sens
opposé aux premiers , c’est-à-dire , qu’ils recourbent
la queue en dessous : leurs tendons sont beaucoup
plus grêles que ceux des latéraux supérieurs^
ils se bifurquent à leur extrémité , et chacun d’eux
laisse passer dans sa bifurcation celui de la vertèbre
suivante, de sorte qu’ils se servent mutuellement do