s’y mouvoir comme le cubitus sur la poulie. Mais
cette tête peut encore tourner sur son centre 3 cela
est facilité par une facette articulaire du bord externe
de l ’apophyse coronoïde du cubitus, sur laquelle
appuyé le bord cylindrique de la tête du
radius. La tête inférieure , qui est beaucoup plus
large , sur-tout en dehors , a une facette semblable
qui appuyé sur le bord externe de la tête inférieure
du cubitus 5 et comme le bord opposé de cette tête
inférieure du radius est plus éloigné de l’axe de
mouvement, lorsque la tête supérieure tourne sur
son centre, ce bord décrit un cercle autour de la
petite tête du cubitus, et entraîne avec lui la main
qui tourne alors sur l’os sémi-lunaire , lequel pose
sur cette petite tête du cubitus , comme une porte
sur son gond.
De-là les mouvemens de supination , lorsque le
radius fait le bord externe de l’avant-bras, et que
la paume de la main est tournée en avant, et de
pronation, lorsque le radius fait le bord interne de
l ’avant-bras, et que la paume de la main regarde
en arrière.
Les ligamens qui unissent à l’humérus et entre
eux les os de l’avant-bras sont de plusieurs sortes :
il y a d’abord autant de capsules articulaires que de
facettes correspondantes 5 ensuite il y a , sur les
côtés du coude, deux ligamens. L ’un vient du con-
dyle interne, et se porte à l’apophyse corono'ide 3 et
l ’autre , venant de l ’épitrochlée, se fixe au ligament
capsulaire du rayon. Quant aux deux os de l’avant-
Art. V. Des os de l ’avant-bras. 285
bras, il sont maintenus en situation par le ligament
inter-osseux, qui, du bord cubital du rayon, se
porte au bord radial du cubitus, et par un petit
ligament oblique, qui , du petit tubercule de l’olé-
crâne, se porte obliquement à la tubérosité du
radius.
B. Dans les mammifères.
Dans les singes, les os sont arrangés de même,
excepté que , dans quelques-uns, comme le cynocéphale
, les mandrills, les magots, les guenons,
l ’apophyse coronoïde du cubitus est plus étroite , et
sa facette radiale plus profonde. Dans les sapajo
u s , en général, on remarque un trou dont la
ligne saillante interne de l’humérus est percée. Cet
os est souvent percé au fond de la cavité qui reçoit
l’olécrane dans l ’extension. Leur cubitus est
plus comprimé.
L ’articulation de l’avant-bras des pédimanes ressemble
à celle des sapajous.
Les chauve-souris et le galéopithèque n’ont
point de cubitus , ou au moins elles n’en ont qu’un
rudiment qui a la. forme d’un stilet-grêle, placé
au-dessous du radius , qui demeure distinct jus-
ques Vers le quart inférieur. Il résulte de-là , que ces
animaux n’ont point les mouvemens de pronation
et de supination.
Dans les carnivores, l’olécrâne est comprimé ,
et prolongé plus en arrière que dans l’homme. La
poulie n’est plus concave en avant, parce que la