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diamètre dans la direction transversale du corps.
Dans quelques-uns même , comme les dytisquës\
la hanche postérieure est soudée et immobile. Elle
est comprimée en forme de lames dans les blattes,
les forbicines, et quelques autres genres d’insectes
qui marchent très-vite.
Le fémur suit immédiatement la hanche , à la
partie interne-de laquelle il s’articule, de manière
à être parallèle à la face inférieure du corps
dans l’état i repos ; ses moutemens , sur 'cette
première pièce , se bornent à celui de devant en
arrière. La nature et l’étendue du mouvement
de la cuisse paroissent avoir déterminé ses formes.
Dans les insectes qui marchent beaucoup et qui
volent peu, comme les carabes , les cicindèles } etc.
il y a , -à la base du fémur, une ou deux éminences
qu’on nomme trochanters. Elles paroissent
destinées à éloigner les muscles de l’axe de l ’articulation.
Chez ceux qui avoient besoin de muscles
forts pour sauter, la cuisse est épaisse et souvent
alongée, comme dans les sauterelles , les attises,
quelques charansons , les puces y etc. Dans ceux
qui fouissent la terre et chez lesquels la cuisse
doit opérer un fort mouvement, elle porte une
facette articulaire qui correspond au plat de la
hanche sur laquelle elle appuie. C’est ce qu’on
observe dans les pattes antérieures des scarabés,
des scarites , des taupes-grillons, etc. Enfin la
forme de la cuisse est toujours subordonnée au
genre du mouvement.
La jambe est la troisième articulation de la
patte. Elle se meut en angle sur la cuisse , et n’est
point susceptible d’autre mouvement. La figure du
tibia dépend essentiellement des usages auxquels
il est destiné. C’est ce qu’on voit dans les insectes
nageurs, où il est ap la ti et cilié; dans les fouisseurs,
où il est crénelé et tranchant sur sbs bords. Dans
les népes, les ruantes et plusieurs autres, la patte
antérieure est terminée par un onglet, èt forme,
avec la cuisse, une espèce de pince ou de tenaille
dont ces insectes se servent pour retenir leur proie,
qu’ils dévorent toute vivante.
Le doigt ou tarse des insectes forme la dernière
pièce de la patte. Il est ordinairement composé de
plusieurs articles, dont le dernier est terminé par un
ou deux ongles crochus. Ces articles jouent les uns
sur les autres ; et quelquefois même ils sont opposables
au tibia, et forment ainsi une espèce de
pince. La configuration du tarse est toujours en
rapport avec la manière de vivre de l’insecte. Les
articles sont grêles , à peine distincts, sans pelottes
ni houpes, dans le plus grand nombre de ceux
qui creusent la terre , et qui marchent peu à sa
surface, comme les scarabés , les esccirbots , les
sphèridies , les scarites , les sphex, etc. Us sont
applatis en nageoires , ciliés sur leurs bords , et
souvent privés d’ongles dans les insectes quinagent,
comme les hydrophiles , tourniquets , naùcores ,
corises, etc. Ils sont garnis de pelottes visqueuses,
de houppes soyeuses ou de tubercules charnus, vé-
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