En général, il y en a beaucoup au cou. Leur
nombre s’élève de dix à vingt-trois : celles dù dos varient
de sept à onze. Il n’y a point de vertèbres lombaires
proprement dites, toutes celles qui s’étendent
depuis le thorax jusqu’à la queue, étant soudées en
une seule pièce avec les os des îles : la queue est
courte, et n’en a qu’un petit nombre, de sept à neuf.
La partie la plus variable pour sa longueur proportionnelle
est le cou j il est d’autant plus long
que les pieds sont plus élevés , excepté dans quelques
oiseaux nageurs, où il est beaucoup plus long,
parce qu’ils dévoient chercher leur nourriture au-
dessous de la surface des eaux sur laquelle ils
flottent.
Les corps des vertèbres cervicales s’articulent,
non par des facettes planes, qui ne souffriroient
qu’un mouvement obscur, mais par des facettes
en portions de cylindre, qui permettent une flexion
très-grande. Les trois, quatre ou cinq vertèbres
supérieures ne peuvent se fléchir qu’en avant, et
les autres ne le peuvent qu’en arrière. Cela fait
ressembler le cou des oiseaux à la lettre S j et c’est
en rendant les deux arcs qui composent cette courbure
, plus convexes ou plus droits, qu’ils raccourcissent
ou qu’ils alongent leur cou.
Les apophyses articulaires de ces vertèbres superieures
regardent en haut et en bas j les autres
en avant et en arrière. 1
Au lieu d’apophyses transverses , ces vertèbres
cervicales d’oiseaux n’ont qu’un bourrelet placé à
la partie supérieure , et dont l’extrémité antérieure
produit un stylet qui descend parallèlement au
corps.
Il n’y a que les plus inférieures èt les plus supérieures
qui aient des apophyses épineuses bien marquées
; mais elles en ont en avant comme en arrière.
Les intermédiaires ont en avant deux crêtes
qui forment un demi-canal, et en arrière un tubercule
souvent fourchu , o u , lorsqu’elles sont
alongées, deux lignes âpres.
Ces dispositions étoient nécessaires pour loger les
tendons nombreux des muscles qui produisent les
mouvemens Si compliqués du cou des oiseaux.
L ’atlas a la forme d’un petit anneau. Il ne s’articule
avec la tête que par une seule facette.
Autant le cou des oiseaux est mobile , autant
leur dos est fixe. Les vertèbres qui le composent
ont des apophyses épineuses qui’ se touchent : elles
sont liées ensemble par de forts ligamens. La plus
grande partie de ces apophyses est souvent soudée
en une pièce unique, qui règne comme une crête
tout le long du dos. Les apophyses transverses produisent,
par leurs extrémités, deux pointes , dirigées
l’une en avant, et l’autre en arrière : elles
vont rejoindre celles des deux autres vertèbres $
quelquefois même elles se soudent avec elles,
comme le font les apophyses épineuses entre elles.
Cette disposition étoit nécessaire pour que le tronc
restât fixe dans les violens mouvemens que le vol
exige. Aussi les oiseaux qui ne volent point, comme