A R T I C L E Y .
Des os de la jambe.
L ’os de la cuisse dans l’homme devient plus épais
à son extrémité tibiale. Il forme là deux éminences
qui sortent de l’axe de l’os; on les nomme cojidyles
du fétnur{ intra et extra condyles). Ils portent
chacun une facette articulaire en portion de roue,
qui correspond à celle du tibia, l’un des os de la
jambe. Ils sont aussi comme séparés en devant par
une* large rainure ou enfoncement articulaire dans
lequel glisse la rotule, petit os situé sur le genou.
Derrière ces condyles est un enfoncement qu’on
nomme la fosse poplitée.
Les deux condyles du fémur sont inégaux ; de
sorte que si on élève le fémur en lès appuyant sur
un plan horizontal, l’axe de l’os penche en dehors.
Cette observation est digne de remarque ; car dans
les quadrupèdes la coupe des condyles est horizontale
, et les deux axes des fémurs sont parallèles
dans l’état de repos ; tandis que dans les oiseaux la
coupe oblique des condyles est telle que les extrémités
coxales et tout l’axe de l’os se reportent vers
la ligne moyenne en sens contraire de celui de
l ’hoinme.
A. Dans l ’homme.
La jambe est formée de deux os» L ’un plus gros,
Art. Y. Des os de la jambe. 36a
appelé tibia; l’autre plus grêle, attaché au côté
externe du précédent, nommé le péroné.
Le tibia s’articule avec le fémur par une large
face qui présente deux légers enfoncemens corres-
pondans aux condyles du fémur. L ’extrémité fémorale
de cet os est beaucoup plus large que la partie
moyenne , et a trois arêtes longitudinales qui se
continuent sur près des trois quarts de sa longueur.
Celle qui est antérieure se nomme crête du tibia ;
elle s’applanit dans le haut en une large face triangulaire
rude. Celle du côté externe regarde le péroné
, et sert d’attache à une membrane qui remplit
l’intervalle de ces deux os et qu’on nomme ligament
interosseux. La troisième arête est interne
et un peu postérieure.
L ’extrémité supérieure du péroné est attachée
sous une avance de celle du tibia à son angle externe
et postérieur ; et comme le corps de l’un et de l’autre
s’amincit, il y a entre eux un intervalle plus large
vers le haut, qui se rétrécit vers le bas. Le péroné a
aussi trois arêtes longitudinales.
Les deux os ne sont pas susceptibles d’un ,mouvement
de rotation l’un sur l’autre, comme le sont
ceux de l ’a.vant-bras.
Trois sortes de ligamens fixent le péroné au tibia.
L’un est une capsule qui unit la facette de l ’extre-
mité supérieure à celle de la tête du tibia. Le second
est une membrane ligamenteuse qui remplit tout
l’espace compris entre les deux os et s’attache aux
deux angles qui se regardent» La troisième sorte