Dans ceux qui l ’ont, elle est généralement articulée
et attachée fixement avec la tête, dans les
poissons osseux, ou avec l ’épine dans les raies, etc.
Dans les raies , les nageoires pectorales forment
les grandes ailes qui donnent au corps une forme
rhomboidale. Elles sont formées d’une quantité
immense de rayons, très-rapprochés, à beaucoup
d’articles y ils tiennent tous à un cartilage parallèle
à l’épine , qui peut se subdiviser en deux ou trois,
et qui s’articule lui-même par le haut, à un autre
qui tient fixement à l’épine. En dessous , il y a une
forte barre transversale , commune aux cartilages
des deux nageoires , et qui sert à la fois de sternum
et de clavicule. Cette barre inférieure existe aussi
dans les squales y mais on n’y voit pas d’articulation
avec l ’épine ; leurs nageoires pectorales sont
beaucoup plus petites.
Dans les poissons osseux , et d'ans plusieurs qui
doivent être regardés comme tels, quoique les ichtio-
logistes les aient rangés parmi les cartilagineux j
( tels sont les batistes, etc. } les nageoires pectorales
sont, attachées à une ceinture osseuse, qui
entoure le corps derrière les branchies , et qui soutient
le bord postérieur de leur ouverture.
Cette ceinture est formée d’un os de chaque côté,
articulé a l’angle postérieur supérieur du crâne,
et descendant sous la gorge pour s’unir à son correspondant.
Ces os peuvent être regardés comme des
omoplates. La portion située au-dessus de la nageoire
est simple , mince 5 celle qui est au-dessous,
Art. IX. De la nageoire pectorale. 335
a en avant une lame saillante qui tient lieu d’épine,
et c’est dans l ’angle que cette lame forme avec le
corps de l’os, que sont logés les muscles abducteurs
, etc.
La portion du corps de l ’os, située derrière cette
lame, est plus ou moins large, selon l’étendue que ces
muscles ont dû. avoir. Il y a qùelquefois à cet endroit
un intervalle non ossifié : c’est le cas du trigle
volant, des zêes , etc. La vive en a deux , ainsi
que \errnierlan.,
Cette lame est extrêmement large dans les chè-
toclons , les zées , les anarrhiques.
La figure de cet os , l ’angle sous lequel il se joint
à sOn correspondant, ceux qui le découpent , va rient
selon. les espèces. Dans les poissons, comprimés
verticalement, ils s’unissent par un angle aigu.
Dans ceux qui sont déprimés , ils se contournent
en dedans , ensorte que leur union fait presque
une ligne droite.
Dans beaucoup de poissons , sur-tout dans ceux
de la famille des thorachiques , comme pleur o-
nectes j cottes , zées , choetodons , perches , etc.
dans les batistes et plusieurs autres, la partie supérieure
produit une grande épine , qui descend
directement derrière la nageoire , et qui sert d’attache
aux adducteurs. Cette épine est mobile , et
a reçu le nom impropre de clavicule par quelques
anatomistes.
Les rayons qui soutiennent la membrane ne s’articulent
pas immédiatement à cette ceinture, Il y a