de leurs voisines, à droite ou à gauche ; en sorte
qu’au total il en résulte un véritable réseau : des
couches nouvelles se placent sur ou sous les premières
, et donnent à cette partie extérieure des
os un aspect lainelleux. On a coutume de regarder
comme des os simples ceux dont les parties ossifiées
se soudent dès la première jeunesse, comme les
vertebres, l ’os occipital, le frontal, etc. ; tandis
qu’on regarde conunç des os distincts ceux qui ne
se soudent avec les os voisins que dans un âge
très-avance, et on leur donne des noms particuliers.
Ainsi le frontal, qui demeure quelquefois
séparé des pariétaux jusque dans la dernière vieillesse
, est regardé comme un os distinct ; mais en
mpme temps on le regarde comme un os simple,
quoique les deux parties qui le composent toujours
dans les premières années, restent souvent séparées
jusqu’à trente et quarante ans.
Pendant que la surface des os arrive, par cette
accumulation successive de phosphate calcaire ,, à
une consistance plus ou moins grande, leur intérieur
reçoit aussi des lames et des fibres de cette
même substance, mais qui s’y rapprochent ordinairement
beaucoup moins : les lames y sont jetées,
pour ainsi dire, au hasard, comme les lames molles
le sont dans le tissu cellulaire ordinaire; en sorte
que leur ensemble représente une véritable cellu-
losifé durcie par l’accession de la matière terreuse.
A mesure que ce tissu spongieux prend de la consistance,
la substance gélatineuse qui rçmplissoit
Art. IL De la substance des os. T07
d’abord toute la solidité de l’os, semble disparoître,
et se concentrer dans les parties vraiment ossifiées.
Il se forme par là des vuides qui viennent à etre
occupés graduellement par une matière grasse,
appelée sue moelleux. Les choses restent toujours
ainsi dans les os plats, où cette partie spongieuse
et imbibée de moelle , comprise entre deux surfaces
compactes, est nommée djploé. Mais dans les
os longs il se forme au milieu du corps de l’os
un vuide plus considérable , qui s’étend successivement
vers les extrémités, en faisant disparoître
la substance spongieuse ; de façon qu’à la fin 1 os
forme un véritable tube, dont les extrémités seulement
sont remplies par une spongiosité osseuse,
et dont toute la partie moyenne est occupée par
une espèce de cylindre d’une moelle renfermée
dans une membrane très-fine, et pourvue de vaisseaux
et de nerfs abondans, qui y pénètrent par
les trous de la substance compacte de l’os.
L ’ossification ne se fait pas avec la meme rapidité
dans tous les animaux, ni dans tous les os du
même animal. Ainsi nous voyons que dans 1 homme
et dans les autres mammifères, les os que renferme
l’oreille interne sont non seulement ossifiés
avant tous les autres, mais encore qu’ils les surpassent
tous par leur densite, et par la quantité
-proportionnelle de phosphate de chaux qu ils contiennent.
L ’os de la caisse du tympan , dans les
cétacés, et sur-tout dans la baleine et le cachalot,
devient d’une densité et d’une dureté supérieures