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 point y  avoir chez eux d’arthrodies ni  d’énarthrose.  
 Toutes leurs articulations mobiles se réduisent à trois»  
 Le  ginglyme  est  la  seule  dans  les  parties  qui  ont  
 besoin  d’un  point  d’appui  solide,  parce  que  les  
 enveloppes  écailleuses  des membres,  étant1 tubuleuses  
 ,  doivent s’appuyer au moins  par deux points  
 de  leur  contour ;  ce  qui  détermine  nécessairement  
 le  ginglyme.  Quant  aux parties  qui  n’ont  pas  besoin  
 d’un  appui  solide,  elles  sont  simplement  sus*  
 pendues par des ligamens, ou bien elles s’articulent  
 par  emboîtement. 
 L ’emboîtement  se  fait  lorsqu’une  partie  entre  et  
 est  emboîtée  dans  une  autre.  C’est  ainsi  que  les  
 hanches  des  insectes  sont emboîtées dans le thorax,  
 et que  les anneaux de  leur  abdomen le  sont les uns  
 dans  les  autres.  Comme  la partie qui reçoit  et celle  
 qui  est  reçue  sont  l’une  et  l’autre  des  segmens de  
 sphéroïde,  celle-ci  peut exécuter le mouvement de  
 torsion  :  elle  peut  s’enfoncer  plus  ou  moins,  soit  
 également  dans  tout  son  contour,  soit  plus  d’un  
 coté  que  de  l ’autre ;  mais  elle  ne  peut  point  avoir  
 de  flexion  proprement  dite. 
 Les  parties  des  insectes  qui  sont  articulées  en  
 ginglyme,  et qui sont principalement  les  differentes  
 portions de leurs jambes,  sont fortement échancrées  
 du  côté  où  la flexion  doit  être  plus  complète ;  l’in-  
 teryalle  est  garni  d’une  membrane  souple  ,  et  il  
 n y   a  point d’autre  ligament.  Les tubercules  et  les  
 fossettes articulaires sont tellement arrangés,  qu’on  
 pe peut  les  luxer  sans  les  rompre $  des  courbures 
 très-légères,  qui  en  font  des  espèces  de  crochets,  
 produisent  cet  effet  avantageux. 
 A  II  T I C L E   I V . 
 Des  tendons y  de  la  composition  des  muscles y  
 et  de  leur  action. 
 L a  forme de l’articulation détermine  le nombre,  
 l’espèce et  la  direction  des mouvemens  que  les  os  
 qui  la  composent  peuvent  exécuter. 
 Le  nombre  et  la  direction  des  muscles  qui  s’y   
 attachent  déterminent  ceux  de  ces mouvemens qui  
 s’exécutent  en  effet. 
 Le muscle s’attache à l’os par le moyen du tendon.  
 Le  tendon  est  d’une  texture  fibreuse  comme  le  
 muscle  :  mais  ses  fibres  sont  plus  serrées,  plus  
 fermes,  d’un  blanc  argenté  ;  il  s’y   rend  moins  
 de  vaisseaux,  et  point  de  nerfs:  sa  substance  est  
 presque  entièrement  gélatineuse,  et  il  ne  possède  
 ni  sensibilité,  ni  irritabilité ;  ce  n’est  qu’un  lien  
 passif  par  lequel  le  muscle  agit  sur  l’os. 
 Il y  a cependant des plans  ou des intervalles tendineux  
 ,  soit  dans  l’intérieur,  soit  à  la  surface de  
 plusieurs  muscles  :  ceux  même  qui  servent à leur  
 insertion  pénètrent  plus ou moins dans la substance  
 charnue,  et  s’y mêlent  ou  s’y   entrelacent de  différentes  
 manières.  La forme des tendons varie autant  
 que  celle  des  muscles  :  ceux  qui  sont  larges  et  
 minces  portent  le  nom  à’aponévroses. I  3