chacune d’un cartilage lisse et poli , et leur intervalle
est rempli par une liqueur , et quelquefois par
des corps solides, comme des glandes ou un disque
cartilagineux.
Les deux os sont attachés par une continuation
du périoste , qui ne revêt point les cartilages articulaires
, mais qui passe d’un os à l’autre , et forme
ainsi une espèce de capsule dans laquelle les faces
articulaires sont renfermées , de manière que rien
ne peut sortir de leur intervalle ni y entrer. Il y
a souvent encore d’autres ligamens , soit çn dedans,
soit en dehors de la capsule , qui la fortifient , ou
qui bornent le mouvement des os plus que la capsule
seule ne l ’auroit pu faire.
C’est du nombre et de la roideur de ces liga-
mebs, et encore plus de la forme des creux et des
eminences des faces articulaires des os , que dépendent
l’etendue et la direction des mouvemens.
Un os qui s’articule avec un autre par une de
ses extrémités , ne peut se mouvoir sur lui que de
deux manières : par flexion, ou par torsion. La
flexion a lieu lorsque l ’os mu rapproche de l ’os sur
lequel il se meut celle de ses extrémités qui est
opposée à l ’articulation ; car c’est lorsque les deux
os sont en ligne droite , que cette extrémité est le
plus éloignée. La torsion a lieu lorsque l ’os mu
tourne autour de son propre a x e , ou autour d’un
axe imaginaire pris dans l’espace , et passant par
l ’articulation.
On sent aisément que la torsion ne peut avoir
lieu qu’autant que les faces articulaires sont planes
ou sphériques, et qu’il n’y a que ces dernières seulement
qui puissent permettre les flexions dans tous
les sens. Mais pour peu que ces faces soient en
portion de cylindre , ou qu’elles soient chacune
en partie convexe et en partie concave , le mouvement
de flexion sera borné en un seul sens ; l’os
demeurera toujours dans le même plan, tant que
celui auquel il tient ne sera pas déplacé , et il décrira
un secteur de cercle ; dont le centre sera dans
l’articulation.
L ’articulation qui ne permet de flexion que dans
un seul sens, se nomme ginglyme ; celle qui la
permet dans tous les sens , énarthrose , ou ar-
throdie , selon que les faces sont plus ou moins
convexes , et qu’elles permettent des flexions plus
©u moins complètes.
Lorsqu’un os tient à un autre par deux extrémités
, il est réduit à tourner autour 5 c’est une
espèce particulière de ginglyme, à laquelle on a
donné lé nom de rotation.
La tête est attachée au tronc, la mâchoire l’est
à la tête, et toutes les parties des extrémités le sont
entre elles par ces différentes espèces d’articulations
mobiles 5 mais elles ne lé sont pas toujours
' de la même manière : ainsi la tête des mammifères
s’articule par ginglyme 5 celle des oiseaux par
arthrqdie ; le radius de l ’homme s’articule par
arthrodie avec l’humérus , et par rotation avec le
cubitus ; dans les rongeurs, les cochons , etc., il
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