Au dehors, l ’aspect de ces maisons e st assez triste e t nu, car elles sont toujo
u rs bâties non-seulement de m anière à cacher la vie des habitants, même à
leurs voisins, mais encore en vue de pouvoir résister à un coup de main et aux
attaques, si fréquentes du temps des mamlouks, dont les dissensions ensanglantaient
souvent les rues du Kaire, livré sans défense au pillage de la soldatesque.
On rencontre cependant quelques-unes de ces maisons dont la façade e st très-
régulière et percée de larges fenêtres à grillages réliculaires : telle est une
ancienne maison située près de la mosquée du soullan Schàban.
Les portes extérieures sont plus ou moins orné e s, suivant l ’importance de
l’habitation. Les plus anciennes p o rten t des inscriptions généralement tirées du
Qorân; ainsi on lit su r le linteau de la porte d ’une vieille maison, p rè s de Bab-
el-Wizir : ;« Au nom de Dieu, ce que Dieu veut, il n ’y a de force qu’en Dieu. —
Bism’illahj mâcha allah3 la Icoiié ilia billah, » en caractères koufiques; e t su r une
au tre près de Qanlarah : « El-Emir llouceîn Touakkel ala allah. »
On pénètre dans l’in té rie u r de ces maisons par un vestibule plus ou moins
é troit, obscur e t formant toujours un pu deux angles, de façon qu ’on ne puisse
voir dans la cour. Ce passage-défilé, comme l ’entrée d’une forteresse, est souvent
défendu p a r deux portes massives et quelquefois par de v éritables constructions
militaires. On voit au-dessus de la porte du soultan Beybars un moucha-
rabyeh de pie rre avec mâchicoulis, et, dans une; habitation en face la mosquée
de Djanum, on remarque, sous les stalactites qui orn en t le linteau d’une porte,
trois mâchicoulis qui défendent l ’entré e du logis.
Nous avons cru devoir donner ici, comme type, les plans du rez-de-cliaus-
sée (flg. 17) e t du p rem ie r étage (fig. 18) d ’une maison de Fouah.
QASFt EL-FEDAWI. .
GRILLE DE FENÊTRE EN BRONZE