Coffret en ivoire avec appliques en argent. Cathédrale de Bayeux (pl;. CLVII).|||:Nous
avons donné une longue notice de ce coffret,'[au chapitre XI.
Lampe du tombeau du soultan Beybars I I (pl. CLYIII). — Cette lampe de bronze doré,
qui décorait le tombeau du soultan Beybars II, fut faite par ordre de son eunuque pour
honorer la mémoire de son maître. Elle est fort originale et d’un goût admirable,. : .
Bétails d’ornementation d’un Sedrieh (pl. CL1X).—- Le galbe des vases nommés sedrieh,
répandus dans tous les palais arabes, est assez connu pour nous dispenser d’en faire une
description détaillée, qui ressemblerait à celle que nous allons donner du sedrieh du soultan
Mohammed-ben-Qalaoûn (pl. CLXVI1). Nous nous bornons donc, dans ces planches, à reproduire
les détails de l’ornementation.
Plateaux en laiton (pl. CLX et CLXI). — Nous avons cru, d’après M. Cournault, que ce
plateau et un autre du même genre avaient été exécutés par des Arabes d’Égypte. Après un
plus sérieux examen et des renseignements recueillis en Italie, .nous pensons aujourd’hui
qu’ils proviennent plutôt d’une bourgade, près de Yenise, . où étaient détenus des ouvriers et
des captifs musulmans, qui y travaillaient de leur état.
Tous ces travaux, quoique Arabes en réalité, affectent un style spécial qui les fait reconnaître
et qui provient d’un tracé géométrique qui leur est particulier. L’un d’eux est un
plateau de cuivre jaune, complètement couvert d’entrelaces très-fins et conservant des traces
d’incrustations d’argent.
Plateau en cuivre ètamè (pl. CLXII). — Ce plateau ou plutôt ce plat en cuivre étamé,
contenant au centré une légende arabe, est représenté posé sur la tablette dite du soultan
Barqouq, qui est ornée avec un goût exquis; un voyageur l’y plaça sans doute par mégarde,
car il est d’une époque plus récente que la tablette.
Miroirs à main en métail. Revers ai]. GLXIV). I— Lés revers de ces miroirs sont du ton
même du métal dont ils ne diffèrent que par un plus grand poli.
Ils représentent des martichores isolés ou groupés, des chasses, etc. La plupart de
ces miroirs ont déjà, été reproduits par M. Reinaud, dans ses Monuments égyptiens.
Mobilier du soultan Moliammed-ben-Qalaoûn (pl. CLXYI à CLXIX)t — Beaucoup d’objets
répandus dans diverses collections européennes indiquent, par leur blason et les inscriptions,
dont ils sont ornés, qu’ils ont été fabriqués pour le soultan Melek-el-Nâcer Mohammed, fils
du soultan Melek-el-Mansour Qalaoûn, qui régna de 692 à 708 (1294 à 1309).
Nous reproduisons (pl. GLXV1) un flambeau de bronze, avec: ornements et inscription
damasquinés. en argent et en or, qui provient du mobilier de ce soultan. Il a:trois ;pieds,
comme certains flambeaux du Moyen âge, et est encore muni de la pointe destinée à porter
la bougie. Sur lé médaillon on lit seulement: El-Melek-el-Nâcer, titre qui fut commun à
plusieurs souverains musulmans, mais les canards, blason des Qalaoûn, qui forment la
bordure de ce médaillon, ne laissent aucun’doute sur le soultan auquel il appartenait : c’est
Melek-el-Nâcer Mohammed-ben-Qalaoûn.
Nous donnons encore, dans là planche GLXIX, deux flambeaux du xive siècle, très-remarquables
par la richesse artistique de leur décoration.
Les vases en métal, laiton ou cuivre rouge étamé, très-nombreux autrefois comme
aujourd’hui chez les différents peuplés de l’Islam, affectent des formés variées .qui impliquent
divers usages, et portent divers noms que nous ignorons encore. Ils sont généralement ornés
d’inscriptions et d’arabesques qui en font de véritables objets d’art, quand ils sont soignés
ou damasquinés en or et en argent.
La plupart des inscriptions ne renferment que le voeu banal en faveur du propriétaire,
et rédigé par le fabricant pour les accommoder à l’usage de tout le monde : « Bénédiction,
salut, santé, aisance et bonheur durable à mon possesseur ! » Mais les vases qui furent
fabriqués pour les soultans et les émirs portent toujours leur nom et leurs titres, ce qui
permet de leur assigner une date précise. Enfin, quelquefois, ces vases sont signés du nom
du fabricant ou du damasquineur.
Plusieurs vases représentent, comme les revers des miroirs, des scènes de chasse, des
animaux combattant les uns contre les autres, des musiciens et des buveurs. Quelquefois on
y remarque les douze signes du Zodiaque, ornés de figures.
Les vases du galbe de celui que reproduit notre planche GLXVII sont appelés, en Égypte,
Sedrieh. Passés de mode aujourd’hui, chez les grands, ils sont encore assez communs, au
Kaire, dans les boutiques de marchands de comestibles où les amateurs européens les
achètent à tous prix.
Nous ééntiâissons trois vases semblables âu splendide sedrieh de cette planche, tous
trois de même grandeur et du même travail ; ils devaient appartenu* au palais du soultan
Mohammed-ben-Qalaoûn. Deux se trouvent encore dans son tombeau au Moristan, et le troisième
au Musée britannique.
Une belle et longue légende est gravée sur la pansç du sedrieh, en beaux caractères
neskhis, damasquinés en argent et entourés d’arabesques où se jouent des canards, armes
parlahtes de Qalaoûn; on y lit : « Gloire et honneur à notre maître, le . roi victorieux, le
savant, le juste, le guerrier, soutien du monde et de la religion, Mohammed-ben-
Qalaoûn. »
Les trois médaillons fleuronnés qui séparent les compartiments ont, au centre, une
petite vbande damasquinée en or ; chacune offre la répétition tde ces mots : « Gloire à notre
m a ître ,so u lta n .j.» ^
Le fond du vase présente une belle rosace, formée principalement d’une suite de poissons,
genre d’ornement qu’on rencontre fréquemment sur les sedrieh.
Nous avons reproduit (pl. CLXXII) d’autres sedrieh moins importants, pour faire