être entraîné à subir d’inutiles répétitions, puisque la plupart des descriptions intéressantes,
ainsi qu’il est facile de s’en rendre compte, ont été insérées dans lès y i i ° , v i i i®, ix®, xe
et xi® chapitres,' et cela, au fur et à mesure que nous avions à traiter un sujet dont nos
planches offraient la représentation exacte. On comprendra donc facilement pourquoi nous
avons jugé l’adoption d’un autre genre d’analyse tout à fait obligatoire.
ARCHITECTURE
V UES, ENSEMBLES ET DÉ TA IL S
(PLANCHES I A XLIIlj) ;
Ce groupe, le plus important de tous, renferme quarante-trois planches qui offrent à
peu près la représentation complète de toutes les parties constitutives de la construction,
tant dans les ensembles extérieurs et intérieurs, que dans les détails qui ont un rapport
spécial avec l’art de bâtir proprement dit. Il sera donc permis, avec , les particularisés qu’ils
révèlent, de comparer définitivement les procédés de ce peuple avec ceux des autres nations,
et de marquer la place que doit occuper le style arabe, comparativement aux autres styles.
Déjà, dans les chapitres précédents, nous avons émis nos idées personnelles sur les
différentes méthodes adoptées par les Arabes; nous nous contenterons ici de les compléter
par quelques aperçus généraux. Nous devons faire observer toutefois que ndus avons dû
nous abstenir, dans l’analyse des planches de ce groupe, de parler de l’ornementation et de
la décoration qu’offrent ces spécimens de l’art de bâtir, pour ne nous arrêter qu’à.ce qui
fait l’objet spécial de notre étude sur l’architecture générale, qui nous a guidé dans le choix
de ces planches. Nous nous en occuperons à propos de l’analyse des planches du second
groupé.
Mais, tout en priant le lecteur de se reporter, pour tout ce qui concerne les plans, aux
petites planches du texte et aux développements spéciaux renfermés dans les chapitres précédents,
nous croyons utile cependant d’appeler de nouveau son attention sur l’affirmation
contenue dans ces développements, à savoir que les mosquées arabes n’ont pas été construites,
comme on l’a cru longtemps, sur un plan uniforme déterminé d’avance, et que les plans des
temples de la Mekke et de Médine ne leur ont jamais servi de prototypes.
Qu’on n’oublie pas que nous avons fait observer également que beaucoup de mosquées
ont été successivement remaniées et restaurées depuis la conquête par les Turks, ce qui
les a dénaturées, mais, qu’en règle générale, l’architecte, ou le personnage chargé de la
direction des travaux de chacune d’elles, avait négligé, presque toujours, de faire précéder
l’exécution de son oeuvre d’un plan spécial, et, qu’alors même que ce plan existât, presque
jamais on ne l’avait suivi.
Nous nous garderons bien également d’oublier de répéter ce que nous avons longuement
démontré dans la description générale de la mosquée, qu’en ce qui concerne l’enceinte
sacrée, un plan déterminé à l’avance pour tous les édifices religieux nous est apparu comme
facilement reconnaissable, et que les mosquées renfermant des tombeaux étaient les seules
qui fussent à coupoles et à dômes.
Vues et détails. — Les planches qui forment ce sous-groUpe et auxquelles nous avons
eu soin de renvoyer le lecteur dans les chapitres et les paragraphes qiii sont spécialement
consacrés à l’art de bâtir, nous montrent avec quelle; en tente des besoins particuliers de la
civilisation orientale, depuis Ahmed^ibn-Touloun jusqu’à la conquête par les Turks, toutes
les parties constitutives du gros-oeuvre étaient élevées. Nous n’avons pu, malheureusement,
donner pourpoint de départ à cette série presque complète, la façade merveilleuse qu’avait
fait construire le fastueux fondateur d’El-Qatayah, auixe siècle de notre ère (m® siècle de
Phégire), non plus que des spécimens d’architecture civile, car les magnifiques palais ne sont
plus aujourd’hui que des ruines ; cependant, un examen approfondi des planches I et II
donne encore une idée de la splendide mosquée d’Ahmed-ibn-Touloun, le prototype de 1 art-
musulman, aujourd’hui convertie en dépôt de mendicité et qu’on a détériorée, comme nous
l’avons déjà dit, pour l’approprier à sa nouvelle destination.
La vue de l’intérieur du maqsourah (pl. In p r is e près de la chaire à prêcher nommée
mimbar, donne bien l’aspect de ces longues galeries où vient, à l’heure de la prière, s’abriter
toute une population de croyants, pour y entendre, à l’ombre et dans le calme, la voix de
l’iman qui lès guide.
La planche IV nous a permis d’emprunter au xc siècle (ive de l’hégire) un spécimen très-
important. de la cour principale d’une mosquée. Tout éloge serait fade, croyons-nous, après
une telle contemplation. Faisons encore'observer que nous passons sous silence, pour le
moment, la profusion des ornementations qui couvrent et surmontent de toutes parts la
maçonnerie.
La planche VI représente, sous le nom de Bab-el-Azab, qui lui a été donné par les Janissaires
dans les temps modernes, là porte principale de la citadelle ; elle s’appelait jadis
Bab-el-Silsileh, porte de la chaîne. Telle qu’elle est, quoiqu’on ait enlevé les armoiries extérieures
qui se trouvaient au-dessus de la baie d’entrée, elle donne uné idée de' l’état
dans lequel l’avait laissée le soultan Beybars, dont il reste encore des armoiries au revers.
C’est par cette porte qu’on se rendait au Divan et au palais de la résidence princière.
La planche VII, porte du palais de Beybars, a pour but de donner une idée exacte des
demeures princières, dans ces temps où la paix était toujours troublée par une sédition ou
par une émeute qui, à chaque instant, mettaient tout en péril. Ce palais figure aussi sur les
planches du grand ouvrage sur l’Expédition d’Égypte, mais les caricatures qui se voient
devant la porte ne peuvent donner une idée du costume des mamlouks de cette époque si
brillante.
Nous avons pu recueillir, sur l’architecture arabe au xiv* siècle, les documents précieux
que reproduisent les planches IX, X, XI, XII, XIII, XIV, XV, XVI, XVII et XVIII. Parmi ceux-ci,
un seul fait disparate, c’e st;le portail de la mosquée du soultan Haçeu (pl. XI), bâtie,