CHAPITRE X
ARTS RE LATIFS A L’ARCHITECTURE.
ART DE BATIR. — MË NUIS BRI E, 0 RK.EMENTATI i0:N. -— AMEUBLEMENT DES M.OSQUÉES.
ART DE BATIR.
Fondations, murs, appareils, chapiteaux, ogives, merlons, dômes et coupoles,
pendentifs, corbeaux et encorbellements.
On commettrait une étrange e rre u r si l’on s’imaginait que les mosquées, et
les autres édifices, élevés p a r ordre des soultans, ont été exclusivement l ’oeuvre
d ’architectes de leu r nationalité ou de leu r re lig io n ; ces souverains employaient
indifféremment, p our leurs gigantesques travaux, tous ceux qu’ils supposaient
capables d’exécuter leurs ordres;’c’é ta ien tp resq u e to u jo u rs aux principaux chefs,
comme nous avons eu déjà l’occasion de le mentionner à plusieurs reprises,
qu’ils confiaient le soin de faire construire les monuments, leu r abandonnant
entièrement la tâche de trouver, où ils le pourraient, les ouvriers nécessaires,
fussent-ils« chrétiens.
C’étaient généralement, dès le temps du Bas-Empire, des ouvriers grecs qui
exécutaient les travaux ; on leu r adjoignit quelquefois des ouvriers du pays ou
des ouvriers musulmans de pays, étrangers, de passage â l'a lle r ou au re to u r de
le u r pèlerinage. Il y a plus, les emprunts faits à l’é tranger ne se b o rn a ien t pas
à la main-d’oeuvre, les matériaux eux-mêmes é taient souvent de provenance
étran g è re ; lés colonnes de marbre, p a r exemple, leu r a rriva ient toutes prêtes
d ’Italie, même avec leurs ornements.
Il n ’y a donc pas eu en Egypte de véritable a rt de b â tir original, ayant
des règles bien établies, ni une organisation nationale dans ce but. La.seule
exception qui pourrait' être admise à cet égard serait célle-ci : certaines formules
devaient être observées, quant aux besoins religieux e t civils, p a r ceux