ni in scription commémorative. Tous les autres édifices portent le nom du fonda
teu r Abd-el-Rahmân.
Ce zâwyet se compose de deux étages b âtis su r un plan irrég u lier (fig; A3).
Le rez-de-chaussée e st occupé p a r trois boutiques du côté de la ru e et, de
l’au tre côté, à l’in té rie u r, p a r un hanafiyeh adossé auxdites boutiques e t par
des la trine s à l’opposé.
En face de la porte se trouve l’escalier qui conduit à l’oratoire, puis vient
un au tre escalier qui mène à u n balcon d’où le muezzin appelle à la p riè re , p a rticularité
qu’on ne retrouve su r aucun au tre édifice.
A l’exception du milirab qui est décoré de colonnettes et de quelques arabesques,
l’in té rie u r ne présente que des murs nus e t lisses. La façade semble
avoir absorbé toute l’ornementation qui rappelle le style¡ de la Renaissance.
Mosquée de Darb-el-Guénanié.
4 4 68 de l’hégire. — 4754 de l’ère chrétienne. v
La mosquée de Darb-el-Guénanié fut bâtie p a r Abd-el-Rahmân, en 1168
(1754), l ’année même où il fut assassiné, suivant l ’inscription gravée au-dessus
de la porte. Elle présente les mêmes défauts e t les mêmes particularités que
l’édifice précédent. On y rem a rque en eifet la même irrég u larité du plan, la
même nudité à l ’in té rieu r e t la même décoration à la façade. Il en est de même
d u re s te pour le nombre e t p our la disposition des étages. C’est à titre de com-
paraison que nous nous sommes occupé de ces édifices.
Ce personnage, fit'„établir aussi, dans le q u a rtie r Beyn-el-Qasrein, la Sibyl
Kyahya dont nous donnerons la description au chapitre YIII, et un magnifique ,
abreuvoir remarquable p a r sa disposition; i l e s t surmonté d'une école ou
Kmttab, pour les enfants du voisinage. Nous ne nous en occuperons pas spécia-,
lement, parce qu’il a été entièrment reproduit dans l’ouvrage de M. Coste.
-Nous devons citer, parmi toutes les constructions élevées par ordre d ’Abd-
el-Rahmân, les agrandissements e t les embellissements faits, à la mosquée d ’El-
Azhar, qui sont l à jp lu s remarquables. On reconnaît bien encore dans ces
travaux le même style e t les mêmes ornements que su r les autre s édifices
construits par ses soins; cependant le liwân e t su rto u t le portail de la mosquée
d ’El-Azhar sont d’un style plus pur que celui des; autres monuments.
Enfin Abd-el-Rahmân Kyahya e t Kelkhoda, comme nous le disait un cheildi,
embellit e t répara plusieurs autres mosquées, notamment celle de Seydeh-
Zeynab. Il fonda un collège dans le Bymâristân e t fit b â tir, près de Tabt-el-
Rabah, une m aison de refuge ou Télcyeh p o u r les veuves sans ressources.
11 mourut en 1199 (1776) e t fut enseveli dans le tombeau qu’il S’était p ré -
paré à la mosquée d’El-Azhar.
Mosquée Abou-Dahâb.
4489 do l’hégipe. — 4776 de l’ère chrétienne;
Si nous terminons la longue description des édifices religieux du Kaire p a r
une mosqüfe sépulcrale, n ’offrant rien qui puisse mériter l’a tten tio n /o c ’est
parce qu’elle renferme un superbe Qorân, don ou plutôt legs de son fondateur
M o h a m m e d Abou-Dahâb, cheikh-el-beled du Kaire, vingt-neuf ans environ
avant l’expédition française: Ce Qorân, exécuté avec un goût délicieux et
splendidement orné, est un merveilleux spécimen de l ’a rt mauresque : il doit
son existence à Sidi-Mohammed, sultan du Maroc;-c’est ce Qorân dont nous
avons donné (Pl. CXCIl à CC.) les merveilleuses reproductions.