en ayant réclamé Je prix, il leu r fut a e ç o rd é .,C’est alors qu ’Omar ordonna ,de
bâtir autour d e 'la mosquée un mur 1 d ’une h a u teu r moindre qu e la taille d’un
homme; e t de placer les lampes ■ dessus ; il y fit faire des: portes analogues A
celles q u i existaient entre les maisons* avant le u r démolition, et il les fit placer,
contre les anciennes. » ’
A propos de la source d ’oû les Arabes tirè re n t leu r architecture,; Ebn-
Khaldoun, à la suite du passage: déjà cité, a jo u te ^ « lo r s q u ’ils cessèrent d ’observer
les préceptes stricts de leu r religion, e t quand le; goût de la domination
e t d’une vie de luxe lé s domina, les Arabes obligèrent les Perses à le s revoir et
en a p p rire n t les arts et l’architecture îkijs bâtirent a lo rSd e s 'édifiçessomptueux.
Ceci arriv a vers la fin de l ’empire. »
On ne p eu t se rappeler trop soigneusement cette attribution de i ’a rt arabe A
¡In stru ctio n persane ;: elle, explique un grand nombre de points difficiles dans
le style et mérite d’ê tre sérieusement examinée. L’origine du style a rab e peut
probablement ê tre attribuée aux sources sassatiides, aussi bien q u ’aux sources
byzantines. Notre connaissance, d’archite cture primitivq.'dela Perse, e st insujgij
santé, mais nous pouvons cependant affirmer que quelques caractères du style
employé par les rois de la dynastie sassanide existaient déjà en Perse. Les
Arabes ont probablement dû A l’archite cture de ces rois plus qu ’on ne l'a généra
lem en t supposé. La remarque d’Ebn-Khaldoun, que l ’architecture naquit avec
le déclin de-'l’empire, est parfaitement justifiée par les faits.
Outre lés; P erses, le s ‘Arabes furent aussi les débiteurs des. Coptes, en matière
de construction, et W. Lane a remarqué qu’aujourd’hui encore il existe parmi
les Coptes un grand nombre d ’architectes, de constructeurs e t d e charpentiers,
qui sont -généralement plus estimés,* plus habiles que les musulmans, comme ils
sont également plus soigneux dans leu r travail.
Quand la Kâabah fût rebâtie par la tribu d:e Koreysch, pendant la jeunesse
de Mahomet, e t il est de tradition que le Prophète lui-même p rit ;p a r t comme
ouvrier A ce travail, il y avait A la Mekke, lisons-nous, u n 'c o p te qui connaissait
l’a rt de travailler le bois, e t de le planer ; il convint, avec Koreysch, de lu i faire;
le toit de la Kâabah en se faisant aider p a r Dalcooun.
C’e st ce que dit Ibn-Ishak dans le Kittab-el-Salam, déjà cité ; il est également
relaté, dans cet ouvrage, d’après l’a u to rité .d u cheikh Mohammed-el-
Salehy, dans la Vie de Mahomet, que la mer avait, je té su r la rive de Djeddah un
t . Omar est le premier qui ait donné des murs d’enceinte-Ma mosquée sainte, comme le-dit expressément
Kulib-el-Din, p. 78.
navire appartenant A un marchand grefc’, nommé Dakooun, qui é ta it charpentier
A i constructeur ; Koreysch achetaîitt-bois du navire ej.emmena le Grec avec lui
À la Mekke où*il l ’emploÿa A faire avec le bois du n avire, u n toit pour la Kâabah.
:E1-Umanydit que le navire en question p o rta it du bois, du marbre e t du fer A- -une
église que les Perses avaient brûlée en Abyssinie. Dans la vie de Mahomet, ouvrage
manuscrit, Intitulé Es^eére^eh-Alabyeh, i l est d it que Dakooun était un m a rchand
grec e t u n constructeur ; -ap rè s avoir mentionné plusieurs opinions
■contradictoires, relatives A ce Dakooun e t A.un oertaitt cople, on ajoute que
l ’opinion la pliîs reçue est q u e Dakooun, le ¡grec, était u n ch arpentier:ét qu'il
reb â tit la Kâabah, assisté par un copie nommé ég alement Dakooun, qui b â tit le
toit. Koreysch d it A Dakooun, les Grec, de b â tir la Kâabah, conformément A la
¡Construction des* églises, en ce q ui'touchait l a maçonnerie, mais,non emqe qui
regardait le plan.
Les disputés des écrivains musulmans à propos de ce constructeur de la
KAabah,-si elles laissent incertaine la question peu importante *.de savoir, lequel
des deux é tran g e rs exécuta le travail, établit le fait im p o rtan t qu’il était.néces-
saîre d’un aide étranger p our un édifice!aussi: simple qu e ,la K â ab ah ,.c arré ;et
non décoré, e t qu’on obtint! cet aide d’u n coptè;: ou d ’un grec, ou de tous les
deux.' ■' • - • ; ; ‘
De p lus, Makrizy est très-explicite à l’égard d 'une chaire qu on d it avoir été
placée dans la mosquée d ’Amr, p a r Abd-el-Am-ibn-MerwaU,-l’u n des. v icè-rois
d’Égypte, laquelle fut enlevée dé l’une des églises chrétiennes de F ostat ¡ suivant
qqelques-uns,eeliefut donnée, A.AbdrAUali-ibn-Saad, an tre , vicer-roi, p a r un roi
de Nubie, qui, envoya en même temps un.charpentier, p our la fix e r; 'l e nom .de
ce charpentier, u n copte de Denderali, était Boktor.
La mosquée d’Àhmed-ibn-Touloun1 au Kaire, à laquelle nous reviendrons,
est aussi dite avoir été bâtie p a r u n c o p te 2 ; cet édifice e st trè s-curieux comme
modèle d’un monument élevé.en l’an 876 de l’ère chrétienne, dont les arches
sont ogivales e t qui contient les p remières formes du système d ’enroulement et
de l’ornementation géométrique du style arabe, qui fut plus tard élevé à une si
haute perfection.
La mention, relativement la plus remarquable, de l’emploi des Coptes par
les musulmans, est celle de leu r relation avec les Byzantins e t doit ê tre rappor-
\ . V u lg a ir em e n t, Gama Teylàun, Mosquée de Teyloun. .
2. D’après le plan de la mosquée de Sa-Movna,dit >Makrizv, et non d’après le plan du .temple de la
Mekke, comme on l’a prétendu.