ap rè s la section horizontale, dans le premier cas, le dôme (fig. 28), e t dans le
second cas, celui représenté fi g. 29.
La section verticale de ces fruits nous donne les différentes formes ogivales
(fig. 30 et 31), -
.Fig* . Fig. ,3.di‘
Dès le début de le u r domination, les Arabes, à peine sortis de leurs déserts,
n ’avaient pas d ’a rt proprement dit e t fu ren t forcés d ’employer les vaincus, c’e st-
à-dire les artistes e t les ouvriers chrétiens, qui suivirent les traditions byzantines
pour les nouveaux édifices q u ’ils avaient à élever. Chargés p a r Abd-el-
Melek-ben-Meronan, dixième khalife, de construire Qoubbet-el-Sakhrah, qui
renferme la roche sacrée de Jérusalem, ils-donnèrent à ce monument la forme
d ’un octogone recouvert d ’un dôme.
Selon nous, le Qoubbet-el-Sakhrah n ’a jamais été un lieu d’assemblée
pour la p riè re qu’on n ’y p o u rra it faire le vendredi : c’est uniquement un
monument commémoratif, pour consacrer et préserver une roche sacrée, comme;
la p ie rre noire de la Kâabah de la Melcke. En conséquence, la forme importait
peu.
Bientôt, initiés aux procédés e t aux pratiques de l ’a rt, grâce aux architectes
envoyés par Justinien II, les musulmans semblent avoir établi des règles fixes
pour la construction des monuments de leu r culte. Ils donnèrent à leurs mosquées
la forme du temple de la Mekke, c’est-à-dire celle d ’une cour entourée de
portiques avec des tours élevées p our appeler les croyants à la p riè re , e t
renoncèrent dès lors au dôine imité des chrétiens* excepté p our les monuments
commémoratifs. Ils réservèrent les coupoles uniquement p o u r couvrir les
tombeaux des hauts personnages, e t l’on n ’en voit généralement que dans les
mosquées sépulcrales.
Les Arabes d’Egypte n e se d é p artiren t plus de ces règles ju sq u ’à la conquête
du sultan Selym, époque à laquelle le style tu rk devint à la mode. La p lu p a rt des
mosquées furent élevées d’après les traditions byzantines de Sainte-Sophie,
transformée p a r les besoins du nouveau c u lte ; telles sont les mosquées de
Daoud-Pacha et de Sinân-Pacha;