M É D R E S S E H . — .S IB Y L L E H. — É C O L E S .
Les médresseh sont d e grands collèges publics dans lesquels on enseigne la
re ligion, les le ttre s e t les sciences ; leurs fondateurs les o n t presque toujours
dotés d ’une mosquée e t quelquefois d’un hôpital. Un grand nombre de ces établissements
sont au jo u rd ’hui délaissés»
Les simples écoles publiques, Kouttab> étant presque toujours réunies à une
sibylleh ou fontaine, nous les avons désignées sous ce nom.
Les médresseh sont dotés de façon à pouvoir acquérir les livres p our l’in -
strucfion, subvenir aux frais de la n o u rritu re e t de l’entretien des étudiants et
payer les professeurs; un local y est ordinairement destiné au logement des
étrangers qui viennent assister aux leçons.
Il y a au Kaire des établissements gratuits d’instruction, plus ou moins
importants, rép a rtis su r différents points, de la ville e t distingués p a r divers noms.
.Le plus ancien e t le p lu s-im p o rtan t e st la mosquée d’'El-Azhar, q u i.se rt aujourd
’hui de p rem ie r médresseh ou p our mieux d ire d ’Université.
En dehors de ce médresseh, on rencontre encore de; nombreux collèges
annexés à certaines mosquées dites collégiales on à certains , tombeaux, e t dans
lesquels les élèves et les professeurs trouvent le logement e t la nourriture ; mais
la plupart, dépouillés aujourd’h u i,-n e p euvent plus subvenir aux frais des cours
et des fondations h o sp ita lières; c’est à .peine..si..les chiens e rra n ts trouvent à se
désaltérer au bassin des ablutions.
Dans les sibylleh, au contraire, qui sont presque toutes d ’une élégante archite
cture, on n’apprend guère qu’à lire, à écrire, à chiffrer e t à in te rp réte r les
premiers chapitre s, du Qoràn. Ces écoles, gratuites également,- sont trè s-fré-
quentées, tant p a r les petits garçons que par, les. petites fillesrdu même quartier,
e t là ces jeune s élèves viennent apprendre chaque jo u r à maudire les chrétiens.
Aucune ville d ’Europe ne renferme autant que la v i l l e du Kaire, de. fontaines
publiques, nommées Sibylleh; elles sont décorées de riches, sculptures,,
de marbres de toutes nuances, ornées de colonnes e t de grilles, de bronze ou
dorées. Elles n ’app artien n en t pas au gouvernement, e t sont en général des fondations
faites p a r des pa rticulie rs. Le peuple s’y procure de 1 eau en toute saison
e t gratuitement.
Outre les bassins, où l’on apporte sans cesse en abondance de 1 eau du Nil
du conduit le plus voisin, il existe à l ’exté rie u r des appendices en forme de
biberon, où les passants qui veulent se désaltérer aspirent l ’eau par succion.
GRILLE D'UNE FONTAINE.
P É R IO D E OTTOMANE