CHAPITRE VI.
çants qui les h abitent ou p a r ceux des établissements principaux qui s’y
trouvent. Ce sont des enceintes de maisons plus ou moins étendues e t ordinairement
closes p a r des portes qui sont fermées la nuit, p our la sûre té de la
ville.
Toutes les impasses qui s’y trouvent^è t elles sont nombreuses, débouchent
par des ruelles, Alfü, qui aboutissent à leu r tour dans la rue centrale du q u a rtie r
(Sekket derb), laquelle souvent lu i donne son nom.
Les quartiers les plus commerçants e t aussi les plus peuplés sont ceux qu ’on
appelle Bab-el-Kharq, El-Moyed, El-Azhar, El-Mousky, El-Faraony, El-Zoueyleh
El-Soukaryeh, El-Roum, El-NaSsarah, Beyn-el-Soureym, Setty-Zeynab.
Les places les plus basses (Birkel) sont inondées pendant l ’automne e t forment
autant d ’étangs, qui •se couvrent de bateaux, ju sq u ’à cé qu ’ils a ient fait
place à des champs de verdure et plus tard à des places p oudreuses. Les jardins
particuliers qui sont à l ’intérieur, près de l’enceinte de la. ville, reçoivent
comme ces places l’eau de l’inondation p a r des coupures faites au canal.
Ouasah est le nom que l’on donne aux parties de la voie publique qui sont
élargies. 11 existe encore dans la ville de vastes cours fermées»; Hoeh; ce sont des
emplacements vagues su r le d e rriè re de certains groupes de maisons. On n ’y
passe point, mais on y rassemble les chameaux e t les animaux malades; les
plus pauvres habitants y demeurent dans des huttes. Plusieurs de ces cours
servent aussi à l ’usage des professions qui travaillent su r les matières animales.
Makrizy distinguait de son temps trois grandes rues (Chara) , hors de Bab-
el-Zoueyleh, l ’une en face de la porte, les deux autres à gauche et à droite de la
p remière. On doit les reconnaître aujourd’hui dans la g rande rue longitudinale et
dans les trois grandes rues transversales : 1° celle qui, p a rtan t de Bab-el-Seydeh
jo in t la mosquée de Teyloun à celle de Hakem; 2° celle qui p a rt de J8ab-el-
Zoueyleh et se porte obliquement à la citadelle; 3° enfin, celle qui du même
point s e rend à Bab-el-Long et au pont; Les autres grandes rues sont secondaires
à côté de ces grandes communications.
K C I T A D E L L E DU K A IR E .
La citadelle, El-Qalah> est b âtie su r une h a u teu r qui commande la ville; elle
e st elle-même commandée p a r le mont Moqattam, montagne de calcaire coquil-
Iier, d o n t elle est séparée par un vallon d’une médiocre la rg eu r.
Sa forme est trè s -irr é g u liè r e . Elle fut construite p a r o rd re du fameux
Salah-el-Din (Youssouf-ebn-Àyoub)' en 562 (1166).
44